L’ex-secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a adressé sur les réseaux sociaux un long message de soutien à Claire Géronimi alors que le procès de l’individu sous OQTF accusé de l’avoir violée s’est ouvert ce mercredi à Paris.

«Tu pourrais être ma petite sœur, ma cousine, ma collègue ou même ma fille», a écrit mardi soir sur ses réseaux sociaux Marlène Schiappa. L’ex-secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes a tenu à se montrer solidaire de Claire Géronimi, victime d’un viol dans la capitale le 11 novembre 2023 et dont le procès du principal suspect, un Centrafricain de 27 ans, s’est ouvert mercredi à Paris.

Marlène Schiappa évoque «un procès terrible. Terrible parce qu’il n’aurait jamais dû avoir lieu». Cette dernière fait allusion ici à la situation administrative de l’accusé, lequel faisait au moment des faits l’objet de plusieurs obligations de quitter le territoire français (OQTF). Déjà condamné onze fois par la justice, notamment pour violences, menaces, ports d’armes ou encore des affaires liées aux stupéfiants, le jeune homme est aussi soupçonné d’avoir violé et agressé sexuellement deux jeunes filles durant son enfance, quand il était en famille d’accueil et en foyer.


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«Cet homme n’avait rien à faire en France»

«Cet homme n’avait rien à faire dans ton hall d’entrée, rien à faire en France. C’est un fait, tempête l’ex-ministre. J’ai honte, je te le dis. Honte comme femme politique que nos actions se soient heurtées à la réalité de sa présence et de ce viol». Et d’ajouter : «J’ai honte comme féministe du peu de soutien que tu as reçu des réseaux féministes de gauche pour avoir osé nommer l’identité du violeur. Terriblement honte du harcèlement en ligne que tu as subi de certaines sphères dites progressistes ou de gauche qui condamnent des mots sans trembler mais te blâment toi, victime, d’oser parler !» 

Si Marlène Schiappa dit ne pas avoir «les mêmes opinions politiques» que Claire Géronimi, engagée en politique aux côtés d’Éric Ciotti (UDR) depuis son agression, elle estime que cela n’a jamais été un frein au dialogue. «Si je n’avais pas été au 9e mois de grossesse je serais à ton procès avec toi», poursuit-elle. «Ton courage nous éclaire. Puisses-tu être entendue. Et que justice soit rendue», conclut-elle.