Dans le flot des déclarations de chefs d’État et de gouvernement à la tribune de l’ONU, l’Ukrainien Volodymyr Zelensky a notamment pris son tour, son mercredi 24 septembre, au lendemain de sa rencontre avec Donald Trump au siège des Nations unies à New York.
« En raison de la faiblesse des institutions internationales, cette folie perdure, et même faire partie d’une alliance militaire de longue date ne signifie pas automatiquement que vous êtes en sécurité », a affirmé Volodymyr Zelensky dans son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies ce mercredi.
Washington exclut toute adhésion de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, mais le dirigeant ukrainien s’est à nouveau dit satisfait de sa rencontre de la veille avec son homologue américain. « Nous avons eu une bonne réunion avec le président Trump, et j’ai également discuté avec de nombreux autres dirigeants influents. Ensemble, nous pouvons changer beaucoup de choses », a-t-il fait valoir, trois ans et demi après le début de la guerre.
Mardi, le président des États-Unis avait jugé que l’Ukraine pourrait « regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin », propos apprécié à Kiev. « Bien sûr, nous faisons tout notre possible pour que l’Europe apporte une aide réelle, et bien sûr, nous comptons sur les États-Unis », a insisté M. Zelensky.
« Nous avons des drones qui peuvent voler 2 ou 3 000 kilomètres »
Le chef d’État ukrainien a en revanche appuyé sur un point : l’Europe ne peut se permettre de voir la Moldavie entrer dans l’orbite de Moscou : « La Russie tente de faire à la Moldavie ce que l’Iran a fait autrefois au Liban, et une fois encore, la réponse internationale est insuffisante », estime Volodymyr Zelensky.
Nous avons déjà perdu la Géorgie en Europe… et depuis de nombreuses années, le Bélarus s’oriente également vers une dépendance vis-à-vis de la Russie. L’Europe ne peut pas se permettre de perdre également la Moldavie.
Le chef de guerre n’aura pas manqué de pointer la fragilité des infrastructures critiques, face au développement exponentiel des armements, notamment en matières de drones autonomes et aéronefs sans pilote : « Nous vivons actuellement la course aux armements la plus destructrice de l’histoire de l’humanité, car cette fois-ci, elle inclut l’intelligence artificielle », fait-il remarquer.
Si le monde ne peut pas répondre à toutes les menaces et s’il n’existe pas de plateforme solide pour la sécurité internationale, restera-t-il encore de la paix sur Terre ?
En réponse à la situation, « l’Ukraine ne dispose pas des gros missiles que les dictateurs aiment exhiber lors des défilés, mais nous avons des drones qui peuvent voler jusqu’à 2 000 ou 3 000 kilomètres », prévient M. Zelensky. « Nous n’avions pas d’autre choix que de les construire pour protéger notre droit à la vie. »
ExclusivitéUkraine, Palestine, Iran… le président Emmanuel Macron s’exprime sur RFI et France24
Lire aussiÀ la suite des accusations de Trump, Moscou dément être un «tigre de papier»