Par
Rédaction Paris
Publié le
25 sept. 2025 à 7h18
La non-mixité sociale. Pour les ménages disposant de faibles revenus, accéder à un logement social ressemble souvent à un long chemin de croix. Face à une situation figée et au non-respect de l’État à une obligation légale, trois associations ont décidé de porter l’affaire en justice. Dans un communiqué, la Fondation pour le logement des Défavorisés, la Fédération des acteurs de la solidarité en Île-de-France et le Secours Catholique ont annoncé, mercredi 24 septembre 2025, assigner les huit préfets d’Île-de-France.
Loin des objectifs légaux
Ce choix résulte d’un constat limpide : aucun des départements franciliens ne respecte les objectifs fixés dans la loi Égalité et Citoyenneté votée en 2017. Cette dernière oblige l’attribution de 25 % des logements sociaux situés hors des quartiers prioritaires de la ville (QPV) aux 25 % des ménages les moins fortunés -des revenus inférieurs à 12 000 par an – ou aux ménages ayant été contraints de quitter leur logement dans le cadre d’une opération de renouvellement urbain.
En petite couronne, le taux le plus élevé est en Seine-Saint-Denis avec 18,6 %, tandis que les Hauts-de-Seine figurent en bas du classement avec 11,7 %. Paris se situe légèrement au-dessus de la moyenne francilienne (14,4 %) avec 16,4 % et le Val-de-Marne en-dessous (13,7 %), selon les chiffres donnés par la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl).
La demande de logements sociaux reste forte en Île-de-France. Au total, 888 000 foyers patientent des années, notamment les plus précaires. Pourtant, leurs dossiers passent souvent derrière les autres. D’après la Drihl, seulement un tiers des attributions s’avèrent au profit des ménages prioritaires. Et ce, alors que six personnes sur dix ayant reçu l’autorisation d’emménager dans un logement social touchent plus de 1 420 euros par mois.
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