En ce jour de conseil municipal, l’homme d’affaires de 76 ans, soutenu par la droite et le centre, a enfin annoncé qu’il visait la mairie de Lyon, en mars prochain.
C’est avec un sens de la mise en scène certain que Jean-Michel Aulas a fini par déclarer une candidature qui ne faisait plus de doute depuis quelques semaines déjà. Après avoir reçu le soutien de LR, Renaissance, Horizons et du MoDem ces derniers jours, l’homme d’affaires de 76 ans a officiellement annoncé son intention de se présenter aux élections municipales, en mars 2026, dans une lettre adressée aux «Lyonnaises et Lyonnais» publiée ce jeudi. En ce jour de conseil municipal, ses soutiens de la droite et du centre formeront un groupe spécial baptisé Cœur lyonnais, du nom du mouvement qui doit porter «JMA» vers la mairie.
«Ma candidature ne sera pas celle d’un parti, mais celle d’un Lyonnais qui s’engage pour sa ville, écrit celui qui n’a eu de cesse de se présenter comme candidat de la société civile après avoir reçu les soutiens officiels de Laurent Wauquiez et Gabriel Attal. C’est une candidature longuement mûrie, née de l’écoute, des échanges et d’une réflexion collective. J’en ai tiré une conviction simple : Lyon doit retrouver une ambition à la hauteur de son histoire. Lyon mérite un avenir dont chacune et chacun puisse être fier.» Les appareils politiques avec qui il a bouclé les négociations cet été lui fourniront pourtant des troupes bien utiles dans les mois de campagne à venir.
Premier meeting vendredi soir
S’adressant notamment «aux jeunes Lyonnaises et Lyonnais», l’ancien patron du club de foot de l’OL annonce une série de rencontres «pour écouter vos idées, vos colères, vos espoirs» et faire naître un programme, promet-il. Celui qui se présente, depuis l’hiver dernier, comme le fer de lance du rejet de la majorité écologiste en place, avait su capitaliser sur sa notoriété héritée des sept titres des champions de France remportés avec l’Olympique Lyonnais pour faire venir à lui des partis politiques en mal de champion légitime. Pestant contre les embouteillages, distillant tweets rageurs et sondages commandés par ses soins – dont certains l’ont placé en tête au premier tour -, Jean-Michel Aulas a su faire naître l’attente.
«Mon ambition est simple : je veux vous rendre votre ville, déclare aujourd’hui celui qui n’a de cesse de se placer dans les traces de Gérard Collomb. Je veux que Lyon redevienne une ville sûre, où l’on peut sortir le soir sans crainte. Une ville verte, portée par le bon sens, sans dogmatisme. Une ville qui rayonne en France et dans le monde, fière de sa culture, de son histoire et de ses habitants», énumère-t-il. Un premier meeting permettra aux troupes de se compter et de se montrer vendredi soir dans le quartier de la Confluence, sorti de terre sous l’égide de Gérard Collomb.
Comme lui, en 2020, «JMA» mise sur une alliance de la droite et du centre pour battre les Écologistes. Une stratégie qui s’était révélée perdante pour l’ex-ministre de l’Intérieur, après trois mandats à la tête de la mairie. Dans la position du chasseur cette fois, Jean-Michel Aulas devra dépasser le simple rejet de la majorité en place pour séduire une ville qui a largement voté à gauche à tous les scrutins depuis 2020.