“Comment le Brexit version Boris Johnson a ouvert la porte à la plus grande vague d’immigration de l’histoire.” L’article au long cours publié par The Sunday Telegraph, dimanche 7 septembre, surprend à plus d’un titre. D’une part, le journal eurosceptique semble, par le biais de cette enquête au ton accusateur, tourner le dos au bilan de l’ancien Premier ministre conservateur (2019-2022), visage de la campagne du Brexit.

“Johnson a répété que le Brexit permettrait de ‘reprendre le contrôle’ de l’immigration”, assène la publication conservatrice.

Mais quatre ans après la mise en place du programme de visa par points, inspiré du système australien et pensé pour attirer les travailleurs qualifiés de la sphère anglophone, “le solde migratoire net s’établit à 2,6 millions de personnes, soit une augmentation de 4 % de la population du Royaume-Uni”. Par crainte d’une pénurie de main-d’œuvre, dans un contexte d’exode des citoyens européens, le gouvernement Johnson aurait fixé la barre d’entrée trop bas au goût du Sunday Telegraph. “Au niveau du bac au lieu de celui des études supérieures”, comme prévu initialement.

Blanchi par la presse conservatrice

Surtout, le journal dominical reprend à son compte un terme controversé : Boriswave, ou “La vague de Boris”, censée désigner l’afflux de r