« Fractures dans l’Occident », c’est le nouveau livre publié par l’historienne dinardaise Nicole Gnesotto aux éditions Odile Jacob. « Notre monde fondé par et pour les Occidentaux se fracture plus profondément que jamais », alerte Nicole Gnesotto, vice-présidente de l’Institut Jacques-Delors et professeure émérite au Conservatoire national des arts et métiers.

« Quelque chose s’est brisé »

Dans son ouvrage, l’auteure s’interroge sur les raisons pour lesquelles « des sociétés aussi développées, libres, prospères, éduquées que les sociétés occidentales finissent par honnir ce qui a fait leur puissance et leur liberté ? » « Quelque chose ne va plus dans l’Occident, quelque chose s’est brisé, sournoisement, progressivement, que nous n’avons pas vu venir. Qu’avons-nous raté ? Il faut impérativement tenter de comprendre ce vent de folie qui fracture l’Occident si l’on veut répondre, contrecarrer, freiner, voire arrêter le triomphe d’un autoritarisme à venir, fossoyeur des libertés les plus fondamentales de nos sociétés. »

Selon l’historienne, « deux images feront date dans l’effondrement de l’Occident. La première est celle du salut d’Elon Musk lors d’un meeting, le jour de l’investiture de Donald Trump à Washington. La seconde se passe à Munich en février dernier, lors du discours de clôture sur la politique de sécurité internationale. Christoph Heusgen, le président de ce forum, pleure. Parlant des relations transatlantiques, il avoue sa hantise : « il est à craindre que notre base de valeurs communes ne soit désormais plus si commune ». C’est peut-être en Europe, cette autre moitié jadis si puissante de l’occident, que résident les réponses. Car selon elle : « Il n’y a que l’Europe qui puisse relever le défi ».

Pratique

« Fractures dans l’Occident » de Nicole Gnesotto aux éditions Odile Jacob. Prix : 22,90 €. En librairie à partir de ce mercredi 1er octobre.