Par
Fabien Binacchi
Publié le
25 sept. 2025 à 13h26
Des voyants majoritairement au vert sur le front de la délinquance. Ce jeudi 25 septembre 2025, les autorités ont livré les chiffres sur les huit premiers mois de 2025 et la tendance est au moins stable, voire à la baisse, notamment dans l’hypercentre de Marseille, appuie le préfet des Bouches-du-Rhône Georges François Leclerc. Les données communiquées témoignent d’un recul dans presque toutes les catégories de délits et d’un « pilonnage » continu des points de deal. Voici le détail.
« La haute priorité »
Il aura été beaucoup question de l’hypercentre de Marseille ce jeudi 25 septembre alors que préfet des Bouches-du-Rhône et la préfète de police déléguée tiraient un premier bilan annuel de la délinquance : les quartiers de Belsunce ou encore de la Porte d’Aix sont « la haute priorité de services de police », a insisté Georges-François Leclerc.
Appuyés par un renfort de 25 agents depuis le 1er septembre, une Compagnie républicaine de sécurité (CRS) et trois équipages de la police aux frontières « en poste quotidiennement », les forces de l’ordre y assurent déjà un « pilonnage », pointent les services de l’État.
Alors que le secteur va bientôt faire l’objet d’un Groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) présidé par le procureur de la République (un dispositif conçu à la fin des années 1990 comme « une solution chirurgicale sur des quartiers considérés criminologiquement comme des cas lourds »), les premiers résultats seraient déjà là :
- Vols de véhicules -16 %
- Cambriolages -14 %
- Vols avec violence -2 %
- Vols avec armes à feu -43 %
- Violences avec coups et blessures -10 %
- Faits constatés de trafics + 12 %
La pression sur les points de deal
Sur le front de la lutte contre les stupéfiants justement, la stratégie de pression opérée sur les points de deal continue, appuie le préfet Georges-François Leclerc. Il y en a 9 dans l’hypercentre de Marseille et une centaine identifiés à l’échelle de toute la ville, où le nombre de faits constatés a augmenté de 15,30 %.
La « part des étrangers dans la délinquance »
Le préfet note que « de plus en plus de jeunes en situation irrégulière sont embarqués dans les réseaux ». Ils sont « surreprésentés dans les affaires délictuelles ou criminelles » où leur part atteint « 60 à 70% », appuie Georges-François Leclerc. Selon les données communiquées par les services de l’Etat, de manière générale, la « part des étrangers dans la délinquance de voie publique dans le département » est de 42%. Un chiffre pouvant aller jusqu’à 65% dans le centre-ville de Marseille. « Ce sont des faits », a-t-il aussi insisté.
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Dans tout le département, le nombre d’interpellations liées à ces trafics est aussi en hausse : +6,2% sur les huit premiers mois de l’année 2025. À date, 13 « narchomicides » sont également à déplorer, soit autant qu’en 2024 et beaucoup moins qu’en 2023 (49 au total).
Ce qui baisse et ce qui monte
Sur le reste des données liées à la délinquance communiquées ce jeudi, à Marseille, les vols de véhicules ont baissé de 10,67% (439 victimes de moins), les coups et blessures de 3,36% (-175 cas) et les violences physiques sont quasi stables (-0,13 %) entre janvier et août 2025 par rapport aux huit premiers mois de 2024.
Seuls les cambriolages de logement enregistrent une légère hausse de 2,07 %, soit 62 faits de plus, alors qu’ils diminuent franchement (-11%) à l’échelle de tout le département.
Un « phénomène » d’arrachages de colliers
D’une année à l’autre, le nombre de vols avec violence n’a pas bougé dans les Bouches-du-Rhône. Même si un modus operandi a pris de l’ampleur selon le directeur interdépartemental de la police nationale : « Nous avons eu affaire à une série d’arrachages de colliers avec plusieurs équipes interpellées », note Cédric Esson.
Le général Pierre Baillargeat, à la tête du groupement de gendarmerie, a fait le même constat « avec les prémices de ce phénomène » dans les zones où elle est déployée.
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