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Rédaction Paris

Publié le

25 sept. 2025 à 14h47

« Exiger la sanctuarisation des budgets de santé ». C’est la principale revendication de la trentaine de syndicats et associations de soignants et patients qui appellent à une marche blanche ce samedi 4 octobre à Paris, du Panthéon au ministère de la Santé. Il estime que la santé est devenue « variable d’ajustement budgétaire ».

« Des réponses adaptées aux besoins réels »

« Urgences saturées, patients laissés des heures sur des brancards, angoisse pour trouver un lit, des mois d’attente pour un rendez-vous en gynécologie ou dermatologie, déserts médicaux sans médecin traitant… C’est devenu le quotidien […] Et nous ne le supportons plus », écrivent ces professionnels de santé dans un communiqué.

« La santé n’est pas une variable d’ajustement budgétaire, mais un droit fondamental. Nous exigeons la sanctuarisation des budgets de santé. Nous demandons des réponses adaptées aux besoins réels de santé publique », poursuivent-ils.

Le Collectif Santé en Danger appelait déjà depuis plusieurs semaines à cette marche blanche. Parmi les organisations signataires figurent la première fédération de syndicats de médecins hospitaliers APH (Action praticiens hôpital), les syndicats d’urgentistes Samu-Urgences de France et Amuf, les principaux syndicats des pharmaciens l’USPO et la FSPF, plusieurs syndicats de médecins libéraux (UFML, SML, Médecins pour demain) ou encore des organisations de kinésithérapeutes, d’infirmiers ou de psychiatres.

« Une mobilisation silencieuse mais déterminée »

Dans leur communiqué, les organisations rappellent les grands maux dont souffre le système de santé : « manque de généralistes » partout, « spécialistes inaccessibles avant plusieurs mois », recours obligatoire aux urgences pour de nombreux malades, « pertes de chances dramatiques en cancérologie et ailleurs », « soignants qui s’épuisent et des étudiants qui renoncent »…

« Dans un contexte de violence, de mépris institutionnel et de conditions de travail dégradées, nous appelons à une mobilisation silencieuse mais déterminée », écrivent-ils. Ils choisissent de « marcher en blanc » pour « rappeler que derrière chaque blouse il y a une vie, une dignité […] que derrière chaque lit fermé, il y a des malades qui attendent, souffrent, ou renoncent aux soins ».

Avec AFP.

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