Chef de pôle au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier, un militant RN villeurbannais a envoyé des courriers appelant à la mobilisation pour les prochaines élections municipales à une vingtaine d’habitants de la commune de Corbas.

Des enveloppes frappées du tampon du Vinatier contenant des courriers politique en faveur du RN. Ces drôles de missives ont été reçues par une vingtaine d’habitants de Corbas, commune du sud-est lyonnais, selon une information du Progrès confirmée au Figaro . Elles ont été envoyées par un chef de pôle de l’hôpital psychiatrique, aux frais de son employeur.

Le 11 juin dernier, Thierry D’Amato écrit plusieurs courriers invitant les habitants de Corbas à s’investir sur la liste du Rassemblement national aux prochaines élections municipales. Il y présente la commune comme l’une «des plus intéressantes pour faire progresser les idées patriotes». Rien d’anormal pour ce nouvel adhérent RN, si ce n’est qu’il dépose la vingtaine d’enveloppes au service courrier de l’hôpital, qui l’a ainsi affranchi, tamponné et envoyé.


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«Une grossière erreur»

«C’est interdit. Lorsque les salariés envoient du courrier personnel, nous leur demandons de mettre un timbre, explique la direction de l’hôpital psychiatrique au Figaro. Sinon, il est affranchi avec le logo du Vinatier.» Le 23 juin, le médecin a cette fois utilisé son adresse mail professionnelle pour proposer une réunion de rentrée.

La direction a lancé une enquête interne après avoir découvert les faits. Thierry D’Amato, qui n’a pas donné suite à nos sollicitations, a depuis démissionné de son poste. Un départ qui solde l’affaire pour Le Vinatier, qui n’envisage pas de porter plainte.

Au Progrès, le psychiatre a assuré que sa démarche n’était pas pilotée par le RN. C’est aussi la réponse de la responsable départementale du parti à la flamme, Tiffany Joncour, qui évoque «une erreur grossière d’un militant». Et d’assurer que le psychiatre, résidant à Villeurbanne, ne sera pas tête de liste sur cette commune.