Une infection virale a été détectée au sein de l’agglomération nantaise, il y a plusieurs mois déjà. Les autorités sanitaires invitent la population à bien respecter les règles élémentaires d’hygiène.

L’envolée a été observée dans plusieurs régions européennes. Elle semble néanmoins particulièrement prononcée en Loire-Atlantique, au sein de l’agglomération de Nantes. Une flambée de cas d’hépatite A est suivie depuis plusieurs semaines par l’agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. Les experts ont remarqué, depuis le début de l’été, une forte diffusion de ce virus aux symptômes généralement bénins, avec un taux d’infection dix fois supérieur à la moyenne nationale. La dynamique virale devrait se poursuivre jusqu’à un pic attendu vers le milieu de l’automne.

Après avoir diffusé un premier communiqué en juillet, l’ARS a renouvelé, le 18 septembre, ses préconisations pour limiter la diffusion du virus. À rebours de la petite dizaine de cas recensés annuellement en Loire-Atlantique, les autorités comptaient un nombre «atypique» de 21 cas à Nantes, en juillet. Malgré un appel à la vigilance, la flambée d’hépatite A s’est poursuivie tout l’été. L’ARS compte désormais plus de 150 cas avérés depuis le mois d’avril.


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«Il est important de bien se laver les mains»

Infection virale caractérisée par une inflammation du foie, l’hépatite A se transmet principalement par voie oro-fécale, c’est-à-dire par contact ou ingestion de produits ou de surfaces contaminées par des selles infectées. Ce mode de transmission est favorisé par de mauvaises conditions d’assainissement et par une hygiène individuelle ou collective insuffisante, indique la sous-direction Santé des populations et prévention des maladies chroniques, au sein de la direction générale de la santé.

Au début de l’été, les premiers examens réalisés sur les malades de l’agglomération nantaise semblaient pointer vers une variété de contextes de contamination, mélange de voyageurs estivaux et de populations précaires voire sans-domicile fixe. «Depuis le mois d’août, plus de 80% des nouveaux cas concernent désormais des personnes sans facteur de risque identifié», a expliqué l’ARS à nos confrères de France 3 Régions.

«Pour vous protéger, il est important de bien se laver les mains, de bien laver les aliments et d’éviter les fruits de mer crus ou mal cuits. La vaccination  est aussi un moyen efficace de prévention, surtout avant de voyager dans les zones où le virus circule», rappelle l’agence régionale de santé dans son communiqué de jeudi dernier. Ces règles d’hygiène devraient être rappelées en milieu scolaire, lieu de transmission privilégié du virus. D’une incubation moyenne de 30 jours, l’hépatite A se manifeste par de la fièvre, un état de fatigue important, des nausées, des douleurs abdominales ou encore de la jaunisse. Dans la majorité des cas, la maladie guérit spontanément, sans autres séquelles.