Le vent a soufflé fort, trop fort, samedi sur la rade marseillaise, clouant au port les quelque 80 équipages venus disputer la 59e Semaine Nautique Internationale de Méditerranée. Avec des rafales atteignant les 40 nœuds et des creux d’un mètre, la course a été reportée au lendemain.

Parmi les voiliers contraints de rester à quai, le Terrible Joy, engagé en IRC 2, garde ses voiles sagement affalées. À son bord, Pierre Quiroga, figure bien connue de la course au large et du club, est venu participer à l’événement.

 » En Bretagne, je dis que suis skipper en course large, ici je fais juste de la voile  »

Né à Hyères, Pierre Quiroga est l’un des rares Méditerranéens à avoir réussi sur les circuits de la course au large, un univers où les Bretons font la loi. « Ici, il n’y a pas de métier de la course au large, très peu d’opportunités. Si tu veux en vivre, tu es obligé de t’exporter là où ça marche, en Bretagne. » À Marseille, la voile reste souvent un loisir, une passion. Rarement un métier. « Quand je suis en Bretagne, je dis que je suis skipper en course au large. Ici, je dis que je fais de la voile, parce que les gens ne comprennent pas ce que ça veut dire. Ce n’est pas inscrit dans la culture », explique le vainqueur de la Solitaire du Figaro en 2021.