Avec plus d’une centaine de cas recensés, la ville devient le plus gros foyer de France métropolitaine. Aux côtés de l’Agence régionale de santé, le maire appelle les habitants à la vigilance.
Prévenir puisqu’il n’y a pas vraiment de quoi guérir. Voilà – en résumé – la teneur de la réunion de ce jeudi sur la situation «exceptionnelle» à Antibes, confrontée à une recrudescence des cas de chikungunya.
Au cours de ce point, le maire Jean Leonetti a tenu à rappeler les derniers chiffres concernant la maladie : 570 cas au niveau national, dont 312 au sein de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 103 ont été détectés dans la seule ville d’Antibes. «La maladie n’est pas contagieuse de l’homme par l’homme», tempère l’édile, «ni liée à aucune hospitalisation ni décès. Elle peut devenir mortelle seulement si la personne contaminée a d’autres pathologies lourdes», a-t-il insisté, au lendemain de l’envoi d’une FR-Alert, un SMS envoyé à quelque 50.000 Antibois, mercredi matin.
Opérations de démoustication
«On s’attendait à cette situation exceptionnelle», relativise Olivier Brahic, directeur général adjoint de l’Agence régionale de santé, qui avance «déjà une quinzaine d’opérations de démoustication effectuées», arguant que «la prévention est la meilleure des armes pour se protéger du chikungunya». «Les moustiques-tigres se développent à partir des eaux stagnantes. Et celles-ci sont à près de 70% retrouvées dans des foyers privés», rappelle Jean Leonetti. Et d’insister sur la nécessité d’une contribution des habitants.
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Plus de 500 contaminations au chikungunya en métropole en 2025, un niveau inédit
Seul hic, plusieurs Antibois s’opposent à ces opérations, menées entre 3 et 5 heures du matin, par crainte de conséquence sanitaire potentielle. «Le produit utilisé est composé de pyréthrine de synthèse, approuvé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire», tranche Olivier Brahic.
Une vaste opération de démoustication, étendue à 13 kilomètres sera effectuée en début de semaine prochaine dans le nord de la commune. «Il reste encore un bon mois à risque», pointe l’édile. «Il faudrait attendre des températures en deçà de 10 ou 12 degrés pour écarter le risque de moustiques-tigres. Mais on ne va pas jouer la montre».