Il a la silhouette haute et maigre de Don Quichotte. Mais ses moulins à vent, ce sont ce qu’il appelle « les horreurs » du dossier. Robert Giacomel, 73 ans, président de l’association France-Lettonie, n’aime pas les histoires de fesses. Lui, ce qui le passionne, c’est « d’être grand-père et de dessiner des icônes, pas de savoir comment on fait un film cochon ».
« Dans son grand manteau noir, je l’appelais la Castafiore »
Au tribunal correctionnel de Lyon, l’ex-consul letton joue fort civilement les guides touristiques. Les loups des forêts baltes, les robes de mariées africaines, la « Russie éternelle ». Il est jugé pour abus de confiance. Parce que l’association qu’il présidait, France-Lettonie, a perçu une subvention municipale qu’elle a ensuite reversée sans contrepartie à Gilles Rossary-Lenglet, le concepteur du chantage à la sextape. « Faux, rétorque Giacomel. Il a vraiment travaillé pour nous ».
Car Rossary-Lenglet était l’homme providentiel en 2014, année où la Lettonie cherchait…