Faits divers

Jamais un détenu n’avait réussi à s’évader de l’hôpital-prison de Nancy. Le 11 juin, un homme de 32 ans y est pourtant parvenu en se couvrant de gel pour passer entre les barreaux. Déjà condamné pour vol aggravé, il sera jugé vendredi 26 septembre et risque jusqu’à cinq ans de prison supplémentaires.

Publié le 25 septembre 2025 à 23h00

Le détenu avait réussi à écarter les barreaux de la fenêtre de sa cellule, il s'était ensuite enduit le corps d’un gel pour faciliter son passage. WITT/SIPA

Le détenu avait réussi à écarter les barreaux de la fenêtre de sa cellule, il s’était ensuite enduit le corps d’un gel pour faciliter son passage.

Un exploit aussi improbable que inquiétant. Transféré depuis Metz pour recevoir des soins, ce détenu a profité d’une faille dans la sécurité de l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Nancy (Grand Est) pour prendre la fuite le 11 juin, rapporte Le Parisien. Interpellé le 6 août, il sera jugé le vendredi 25 septembre. Il risque jusqu’à cinq ans de prison, une peine qui viendra s’ajouter aux trois ans d’emprisonnement qu’il purge pour vol aggravé.

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Des failles dans la sécurité

Il aurait réussi à écarter les barreaux de la fenêtre de sa cellule, située au premier étage, avant de s’enduire le corps d’un gel afin de se glisser à travers l’ouverture. Le syndicat FO Justice dénonce une alerte restée sans suite : « Il y avait déjà eu un signalement intra pénitentiaire au sujet de ce défaut, mais rien n’a été fait ».  Une fois dehors, l’homme n’a eu qu’à sauter pour disparaître dans la nuit. L’alarme n’a pas fonctionné : « Le bâtiment UHSI est équipé d’un système d’alarme obsolète, connu pour ses nombreux dysfonctionnements », regrette le syndicat des surveillants auprès de notre confrère. Les caméras ont bien enregistré son passage à 5h40, mais aucune alerte ne s’est déclenchée.

Son évasion a révélé les faiblesses d’un établissement pourtant présenté comme ultra-sécurisé. Construit en 2004, il accueille des détenus de toute la région Grand Est pour des soins médicaux ou chirurgicaux.

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Considéré comme dangereux, l’homme s’est volatilisé pendant près d’un mois et demi. Il a finalement été interpellé le 6 août à Woippy, près de Metz, lors d’une opération du Raid. Pendant sa cavale, il a fait l’objet d’une plainte pour menaces de mort de la part de sa compagne, selon le parquet. Déjà condamné à trois ans de prison, il était censé être libérable en 2028. Son procès pour évasion se tiendra le vendredi 25 septembre à Nancy.