Son crime ? Avoir rédigé des slogans sur un mur de la capitale. À 42 ans, la prisonnière politique Somayeh Rashidi est morte à cause d’un déni de soins médicaux derrière les barreaux. Les défenseurs des droits humains sont sous le choc.

Une victime de plus de la République islamique. À 42 ans, la prisonnière politique Somayeh Rashidi est décédée ce jeudi 25 septembre à l’hôpital après plusieurs jours de coma. «C’est un signal d’alarme terrible», s’insurge l’avocate iranienne en exil et Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, en dénonçant le refus d’accès aux soins et la répression systématique dans les prisons.

Née en 1984, Somayeh Rashidi était à l’image de toute une génération de femmes iraniennes, biberonnées à la propagande religieuse et dans le fracas de la guerre Iran-Irak (1980-88), mais éprises de changement. Issue d’un milieu modeste, elle travaille d’abord dans un atelier de couture, au sud de Téhéran, puis rejoint une fabrique de lustres pour subvenir à ses besoins. Plus qu’une militante, c’est une résistante au quotidien : pour la justice, l’égalité hommes femmes, la liberté d’expression. À la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, tuée à cause d’un voile mal ajusté, l’ouvrière rejoint naturellement la…

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Le Figaro

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