Tout un symbole. Pour son tout premier match de Top 14, Joseph Laharrague (19 ans) a inscrit le dixième essai de l’Union Bordeaux-Bègles face à Montauban (72-24) le week-end dernier à Chaban-Delmas. Et ce n’était pas fini puisque Valentin Hutteau (18 ans) est allé signer le onzième. La jeune garde girondine a participé à la fête et a montré qu’on pouvait compter sur elle. Après un match très compliqué sur le terrain du Racing 92 (44-32), Jon Echegaray (20 ans) a rectifié le tir à l’arrière et lors de son entrée en jeu, Xan Mousquès s’est montré aussi solide que lors de son premier match face à La Rochelle (23-18).

« Il y a du potentiel au niveau des jeunes dans cette équipe », soulignait Aurélien Cologni, l’entraîneur en charge des attitudes au contact. « Ils font beaucoup d’efforts pour rentrer dans le groupe pro. Et chaque fois qu’on fait appel à eux, ils répondent présent. Pour le staff et pour le club, c’est une vraie plus-value. »

En raison des absences de certains cadres des lignes arrières, l’UBB n’hésite pas à s’appuyer sur ses jeunes pousses sur ce début de saison. Maxime Lucu étant indisponible pendant trois mois (fracture du pouce), Valentin Hutteau, jeune numéro 9 recruté à Massy à l’intersaison, a montré de belles choses lors de ses entrées en jeu. La blessure à la cuisse de Joey Carbery sur le terrain du Racing 92 a permis à Joseph Laharrague de se jeter dans le grand bain avec succès face à Montauban. En l’absence de Romain Buros (lésion au mollet), dont le retour est repoussé à trois ou quatre semaines, Xan Mousquès et Jon Echegaray, les « vieux » potes du Pays basque, prennent le relais à un poste de numéro 15 très exposé.

Question de génération

« Les jeunes d’aujourd’hui sont différents, mais c’est sociétal, c’est une question de générations », explique Christophe Laussucq, l’entraîneur en charge de la défense. « Ils sont pratiquement pros depuis les Crabos, ils sont dans les centres de formation, les Pôles espoirs comme celui de Talence, ils sont à l’internat ensemble, ils s’entraînent tous les jours ensemble… Ils ont déjà une approche beaucoup plus pro que les générations précédentes. » Jefferson Poirot confirme : « Quand je suis arrivé en première, j’avais un stress terrible, je me mettais dans un coin… »

Cette saison, les jeunes ont une carte à jouer avec l’UBB. Les nombreuses blessures leur ont permis de se dévoiler un peu plus tôt que prévu. Il leur reste maintenant à accumuler du temps de jeu et prendre de l’expérience pour confirmer les belles promesses entrevues lors de leurs premiers matchs.