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Publié le 25/09/2025 21:28
Mis à jour le 25/09/2025 21:35
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
Pour justifier sa décision, la présidente du tribunal correctionnel de Paris a souligné que les faits reprochés à Nicolas Sarkozy étaient d’une gravité « exceptionnelle ». S’il n y a pas corruption, qu’est ce qui est précisément reproché à l’ancien président ? Que signifie cette condamnation pour association de malfaiteurs ?
(France 2)
2min
Pour justifier sa décision, la présidente du tribunal correctionnel de Paris a souligné que les faits reprochés à Nicolas Sarkozy étaient d’une gravité « exceptionnelle ». France 2 revient sur ce qui est reproché à l’ex-chef de l’Etat.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Les faits reprochés sont d' »une gravité exceptionnelle », « de nature à altérer la confiance des citoyens », a insisté la présidente du tribunal. Jeudi 25 septembre, le tribunal de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans d’emprisonnement avec incarcération prochaine pour avoir « laissé ses plus proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.
Une association de malfaiteurs, selon le jugement, avec en première ligne plusieurs de ses proches. D’abord, son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant, son ami Brice Hortefeux, et enfin l’intermédiaire Ziad Takieddine. Le but des quatre hommes, selon le jugement, était le suivant : « Obtenir ou tenter d’obtenir des soutiens financiers en Libye en vue d’obtenir un financement de la campagne. »
Au tribunal, jeudi, Claude Guéant a été condamné à six ans de prison et Brice Hortefeux à deux ans d’emprisonnement. Ils auraient directement négocié avec les dirigeants libyens en rendant compte à Nicolas Sarkozy de leurs entretiens occultes. « Des rencontres, des rencontres secrètes, des rencontres opaques, des rencontres que Nicolas Sarkozy ne pouvait pas ne pas connaître. On va traduire cela autrement : il savait », lâche l’avocate de l’association Anticor, Claire Josserand-Schmidt.
Pour le tribunal, Nicolas Sarkozy a laissé ces discussions prospérer, ce qui justifie sa condamnation. En épluchant les comptes de campagne, les juges n’ont toutefois retrouvé aucune trace d’argent libyen, aucune preuve que les discussions aient atteint leur but. Nicolas Sarkozy a donc été relaxé des accusations de corruption et de financement illégal de campagne électorale. « Le tribunal ne peut pas établir avec certitude qu’il y avait plus de 35 000 euros en espèces dans cette campagne, même si cela ne peut pas être complètement exclu », peut-on lire dans le jugement. Nicolas Sarkozy devra aussi verser une amende de 100 000 euros.