Ce jeudi 25 septembre 2025, le tribunal correctionnel de Niort a lu son délibéré dans le dossier de cet ancien directeur de l’entreprise Tandem Educadis, poursuivi pour avoir travaillé dans une structure d’aide sociale à l’enfance alors qu’il en avait l’interdiction depuis une condamnation en justice pour proxénétisme (il avait déclaré être amoureux d’une femme qui était escort girl) prononcée à Saintes (Charente-Maritime) et confirmée par la cour d’appel de Poitiers en 2022.

Le code de l’action sociale et des familles (article 133-6 du) précise en effet qu’« une personne condamnée définitivement pour proxénétisme ne peut pas diriger, travailler ou intervenir même comme bénévole dans un foyer d’accueil ». Cet homme aujourd’hui âgé de 53 ans a été condamné à trois mois d’emprisonnement. Il lui est aussi interdit de paraître dans les structures gérées par Tandem Educadis. Au jour de l’audience, le parquet avait requis à son encontre 7.600 € de jours-amendes.

Deux postes de direction

Devant le tribunal de Niort qui l’avait entendu lors de son audience du 24 juillet 2025, il avait plaidé sa bonne foi, expliquant qu’après avoir voulu quitter l’établissement à la suite de ces ennuis judiciaires, il avait accepté la nouvelle place qu’on lui avait proposée, un poste de logistique (responsable des bâtiments) a priori à l’écart des enfants et ados pris en charge par l’entreprise.

Il avait ainsi occupé deux postes de direction successifs jusqu’à ce qu’un juge des enfants venu inspecter, le 16 octobre 2024, la maison d’accueil gérée à Saint-Pardoux-Soutiers par Tandem 79, antenne de Tandem Educadis, constate sa présence sur place et fasse le lien avec sa condamnation de 2022. L’enquête ouverte quelque temps plus tôt après des signalements de dysfonctionnement au sein de Tandem Educadis (1) avait révélé qu’il intervenait régulièrement auprès des mineurs.

(1) À la suite du relais de ce procès dans la presse locale, le conseil départemental a évincé Tandem 79 et confié à un administrateur provisoire l’accompagnement des vingt-quatre jeunes qu’il avait confiés à cette structure gestionnaire de quatre foyers dans les Deux-Sèvres.