© Raphaëlle Lavorel – Laurence Ruffin, tête de liste des Écologistes et de plusieurs partis de gauche pour les municipales 2026 de Grenoble.
C’est officiel depuis le 21 septembre : Laurence Ruffin, 47 ans, est la tête de liste pour les écologistes et pour une partie de la gauche en vue des élections municipales de mars 2026 à Grenoble. Ce jeudi 25 septembre, Laurence Ruffin a lancé la campagne des écologistes et des différents partis de gauche unis derrière elle : le Parti communiste, le Parti animaliste, l’Ades, L’Après, Génération.s et Réseau citoyen.
Grenoble, une « ville de coeur » pour Laurence Ruffin
La désignation de Laurence Ruffin n’a pas été un long fleuve tranquille. Initialement, un quatuor devait être départagé par le vote, mais deux « volontaires », le communiste Nicolas Beron-Perez et l’écologiste Margot Belair, se sont désistés quelques jours avant le scrutin. L’autre candidate, Lucille Lheureux, a dénoncé des « pressions » et des « intimidations » de la part du maire de Grenoble, Éric Piolle, pour le retrait de sa candidature qu’elle a maintenue.
Pour Grenoble, sa « ville de coeur », Laurence Ruffin, sœur du député François Ruffin et née à Amiens, veut « mettre la coopération au centre du projet politique ». Une volonté directement liée à son parcours professionnel, puisque Laurence Ruffin, installée depuis 2003 à Grenoble, préside pour encore un an la Scop Alma, société éditrice de logiciels installée à Saint-Martin-d’Hères.
Les priorités de Laurence Ruffin, candidate aux municipales 2026 à Grenoble
Parmi les grandes priorités de Laurence Ruffin : renforcer le service public; développer le logement avec l’objectif de « 30% de logement social d’ici la fin du mandat »; se préoccuper de la sécurité avec le développement de la police de proximité; préparer l’adaptation de la ville au changement climatique, avec un thème central et transversal, la santé « au sens large, pas seulement l’accès aux soins ».
La tête de liste des écologistes à Grenoble évoque la possibilité de soumettre certains sujets en référendum auprès des habitants « qui pourraient être ouverts aux jeunes à partir de 16 ans et aux personnes de nationalité étrangère ». Elle défend une société « de lien » plus que « de consommation » : favoriser l’emploi local et le commerce de proximité, mutualiser les ressources…
Élections municipales 2026 à Grenoble : comment s’organise-t-on à gauche ?
Pour l’heure, la gauche part divisée à Grenoble, face à une droite monopolisée par la liste d’Alain Carignon. Samedi 20 septembre, La France insoumise (LFI) a acté la rupture avec son allié écologiste depuis 2014, en présentant sa liste autonome « Insoumise et citoyenne ». Elle sera menée par Allan Brunon, ancien assistant parlementaire et candidat aux législatives en 2022 dans le Nord-Isère.
Une autre coalition s’est formée à gauche, rassemblant le Camp de base citoyen, Faces et Equinoxe, rejoints par Place publique et PRG-Le centre gauche. Elle a pour chef de file Romain Gentil, conseiller municipal d’opposition de Grenoble affilié au groupe « Socialistes et apparentés ». Enfin, une liste citoyenne et qui se veut « hors des logiques partisanes », Grenoble Alpes collectif, a lancé officiellement sa campagne le 14 septembre dernier.
Laurence Ruffin et les forces politiques réunies autour d’elle assurent que le « dialogue » est maintenu avec les autres listes de gauche. « Nous voulons faire l’union autour des idées de gauche écologiste et citoyenne, dans l’esprit du Nouveau Front populaire. Nous ne sommes qu’en septembre, on va cheminer et garder notre cap de porter l’union ».