Le dernier jour du procès de Mélissa Bouasker, une femme transgenre de 29 ans accusée du meurtre de son compagnon et d’une tentative de meurtre sur son précédent conjoint, s’est ouvert ce vendredi matin devant la cour d’assises de l’Isère avec les réquisitions de l’avocat général Guillaume Georges.
« Je ne vais pas vous dire que c’est un monstre, mais il y a une dangerosité »
Celui-ci a requis, à l’encontre de l’accusée, une peine de 25 années de réclusion criminelle ainsi qu’un suivi sociojudiciaire d’une période de 20 ans. « Je ne vais pas vous dire que c’est un monstre, mais il y a une dangerosité », a lancé Guillaume Georges aux jurés qu’il a entre autres invité à garder en mémoire, lors des délibérations, « les mécanismes mortifères identiques qui ont conduit aux deux crimes », « le caractère atroce et sordide du meurtre » et « le risque élevé de réitération ». L’avocat général a également appelé la cour d’assises à ne pas descendre sous le seuil de 20 années de réclusion criminelle.
Mélissa Bouasker est accusée d’avoir, en septembre 2022 à Corenc, tué Julien, son compagnon, de 41 coups de couteau et d’avoir, en janvier 2021, tenté de tuer Grégory, son précédent compagnon, qui avait été grièvement blessé d’une demi-douzaine de coups de couteau à Fontaine. Des faits qui avaient été commis, à chaque fois, alors que ces hommes venaient de signifier à Mélissa Bouasker leur intention de se séparer d’elle.
Le verdict est attendu ce vendredi en fin de journée.