À notre époque, écrire, est-ce une raison d’être ?
« En tous les cas, c’est la mienne. Je ne sais pas si c’est lié à l’époque, car à toutes les époques quelles qu’elles soient, j’ai eu envie d’écrire. Pour moi, c’est un besoin depuis toujours. »
Est-ce par le roman que vous avez pu vous épanouir totalement ?
« Disons que pour ce que j’avais à écrire, cela ne passait pas par le journalisme, puisque c’était une quête personnelle. Elle n’avait pas sa place dans les colonnes d’un journal. »
Avec vos livres, êtes-vous allé au plus profond de vous-même ?
« Oui, j’ai essayé. Ça a été un long cheminement qui a duré 35 ans, depuis mon premier roman jusqu’à Mon enfant, ma sœur , paru en 2023. Ces livres successifs ont exploré cette quête familiale, ces secrets, ces silences, ces mensonges pour essayer de constituer, de reconstituer une identité. »
Était-ce une forme d’exutoire ?
« Plus qu’un exutoire, c’était faire en sorte que mes livres deviennent mes papiers d’identité, d’une certaine manière. »
V…