Moins connu que le don du sang, le don de plasma n’en est pas moins lui aussi un geste qui sauve des vies. Les protéines de ce composant liquide du sang entrent dans la fabrication de nombreux médicaments (immunoglobulines, facteurs de coagulation, albumine…) indispensables à des patients présentant un déficit immunitaire ou souffrant de maladies auto-immunes.
Ce sont des dizaines de milliers de malades en France qui dépendent à 65 % du plasma collecté sur le territoire américain. Un territoire où « les donneurs peuvent donner leur plasma jusqu‘à deux fois par semaine pour gagner jusqu’à 1 000 dollars par mois, s’exposant à des risques pour leur santé, notamment les plus démunis », dénonçait, il y a quelques mois, le président de l‘établissement français du sang.
Un objectif de 1 400 000 litres de plasma à collecter
Ce sont toutes ces questions-là qui seront au cœur de la conférence-débat organisée, ce samedi 27 septembre, à 14 heures, à l’amicale des donneurs de sang, à Saint-Etienne. À cette occasion, l’amicale recevra la journaliste Clara Robert-Motta. Auteure du livre « De l’or dans le sang », elle a mené une enquête sur le commerce mondial du plasma.
Elle interviendra en présence de Jacques Allégra, président de la Fédération française pour le don de sang bénévole, de représentants de l’Établissement français du sang, du président de l’ADOT (Associations pour le don d’organes et de tissus humains) et de représentants des 52 associations de donneurs de sang de la Loire.
« Notre objectif, affiche Hélève Favard, présidente des associations et amicales pour le don du sang bénévole de la Loire, est de dresser un bilan de situation et mettre en place des actions pour atteindre le prélèvement de 1 400 000 litres de plasma en France en 2028 ».
En 2024, 800 000 litres avaient été recueillis. « Nous voulons garantir la fourniture des médicaments suivant les besoins des malades et non comme cela s’est produit, pendant le Covid, être confrontés à une pénurie de médicaments et ainsi différer le traitement des malades. Nous souhaitons prélever le plasma dans le respect des donneurs, insiste Hélène Favard, en préservant l’éthique du don volontaire et gratuit. »
La conférence se tiendra 1 rue Edmond-Charpentier à Saint-Etienne