Il a déjà passé la moitié de sa vie en prison. Seize ans d’incarcération, qui lui tapent sur le système et qui lui donnent une envie irrépressible de prendre l’air. David A. 32 ans, comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Metz (Moselle) pour s’être évadé de l’unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) de Nancy (Meurthe-et-Moselle), le 11 juin dernier. Incarcéré à Metz, il venait d’être admis au sein de cette unité hospitalière sécurisée interrégionale, pour un poignet cassé. En vingt ans d’existence, jamais cet hôpital prison, qui accueille les détenus de tout le Grand Est pour une prise en charge médicale, n’avait enregistré d’évasion.

À l’aide des barres métalliques de son lit médicalisé, le fugitif est parvenu à démonter la fenêtre de sa chambre cellule. Et pour parfaire sa glisse entre les barreaux qu’il a réussi à écarter, ce trentenaire plutôt frêle s’est enduit de gel. « Oui je me suis évadé, mais je suis tout de suite reparti dans ma famille, c’est comme si je m’étais rendu, car je savais qu’on allait forcément venir me chercher à la maison. »