Le film French lover, qui arrive sur Netflix ce vendredi 26 septembre, narre l’histoire d’Abel Camara, la plus grande star du cinéma français – et version un peu plus sombre de son interprète, Omar Sy – et de Marion (Sara Giraudeau) jeune divorcée obligée d’enchaîner les petits boulots. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer, mais un accident dans un restaurant va marquer le début d’une grande histoire d’amour.

Si l’histoire de French lover ressemble fortement à Coup de foudre à Notting Hill, elle est en fait l’adaptation d’une série israélienne, A very important person ou Ish Hashuv Meod en VO. On ressent ces racines télévisuelles dans le scénario, multipliant les rebondissements et entraînant un ventre mou au milieu du film. Mais l’essence d’une comédie est surtout dans ses stars, et là-dessus, French lover ne déçoit pas. Omar Sy est évidemment charmant mais c’est surtout le sens de la comédie de Sara Giraudeau qui brille, traversant les affres de la célébrité avec suffisamment de naturel pour transmettre le décalage aux spectateurs. Plus important, l’alchimie fonctionne et on veut voir ce couple réussir.

Nina Rives : « Dans French lover, le coup de foudre n’est que le début »

Nous avons pu rencontrer Sara Giraudeau et la réalisatrice Nina Rives pour raconter la genèse de French lover.

Même si French lover est adapté d’une série israélienne, on ne peut pas s’empêcher de penser à Coup de foudre à Notting Hill. Où French lover trouve sa singularité ?

Nina Rives : « Dans Notting Hill, on restait surtout sur le début de leur histoire. La série, elle, explorait davantage la vie amoureuse. Dans French lover, le coup de foudre n’est que le début, et on a fait le choix de montrer comment une amourette peut se transformer en amour qui dure. Après, la référence à Notting Hill est évidente. »

Quelles sont vos autres références en matière de comédie romantique ?

Nina Rives : « J’ai été bercée avec les références des années 1990, les films de Richard Curtis et Rob Reiner. Il y a aussi des films plus anciens, comme Certains l’aiment chaud ou Chantons sous la pluie, que mon papa m’avait montré. Ce sont des films qui parlaient déjà de la différence entre ombre et lumière, entre hommes et femmes. »

Sara Giraudeau : « Pour moi, ce sont les films comme Pretty Woman, ou Quatre mariages et un enterrement, où les protagonistes essaient de trouver leur place dans un univers dont ils ne maîtrisent pas tous les codes. C’est qui m’a plu dans mon personnage de Marion. D’autant que le décalage qu’elle vit, en découvrant le monde des célébrités, je l’ai moi-même vécu, quand bien même c’est mon milieu. »

Sara Giraudeau : « On s’est très vite entendu avec Omar Sy »

Justement, parlons des personnages, et notamment celui d’Omar Sy. Comment a-t-il pris forme ?

Nina Rives : « Omar est arrivé très vite sur le projet, et on a pu adapter Abel Camara à lui en s’éloignant le plus possible d’Omar. Son personnage est esseulé et finalement assez sombre, alors qu’Omar est très solaire. »

Sara Giraudeau : « On s’est très vite entendu avec Omar. On a bien rigolé sur le tournage. Cette entente, c’est ce qui permet de créer l’alchimie et de croire à l’histoire d’amour de nos personnages. »

La comédie romantique est un genre très codifié. Comment se place French lover  ?

Nina Rives : « Avec le producteur Hugo Gélin, on voulait respecter le genre de la comédie romantique, mais en cherchant à chaque scène à la « twister », à trouver l’idée qui crée le décalage. On voulait surprendre le spectateur en lui faisant croire qu’il allait rentrer dans des pantoufles. Et non, en fait, ce sont des talons aiguilles ! (rires) »