Comment vous avez vécu les perquisitions menées au Département et à la Métropole ce lundi ?

En novembre 2024, j’ai porté plainte contre l’un de nos fonctionnaires qui nous a menacés lorsqu’on lui a signifié l’arrêt de son contrat. Soit on le renouvelait, soit on lui versait 300 000 €, sinon il ferait des révélations. Je ne me laisse pas faire par des maîtres chanteurs. Après notre dépôt de plainte, une enquête préliminaire a été ouverte. Ensuite, lorsque ce Monsieur a quitté ses fonctions, il a fait un signalement au parquet qui a été joint à notre plainte. Nous sommes dans le cadre d’une procédure classique d’une enquête préliminaire – mise effectivement en lumière par l’article du Nouvel Obs – avec des accusations graves. D’un côté, une personne qui dit subir un chantage; de l’autre, quelqu’un qui se dit lanceur d’alerte. C’est logique qu’ensuite, on recherche les éléments qui vont pouvoir étayer cette enquête.

Être perquisitionnée chez soi pour savoir avec qui on vit, ce n’est pas de nature à vous porter dans une campagne…

Dans la mesure où je sais ce que je fais et avec qui je vis, je n’ai aucun souci. S’il faut le justifier, je suis une personne publique, je le justifie sans aucun problème. On a donné tous les dossiers, l’enquête suit son cours. Cette procédure est normale. Maintenant, je demande à être entendue et écoutée pour faire la lumière sur cette affaire. Je rappelle que c’est moi qui ai fait preuve de détermination et de courage en portant plainte. Que c’est moi qui subis un chantage. Et je rappelle que j’ai mis fin au système Guérini. Je ne vais pas laisser faire un deuxième féminicide politique. Désormais que l’enquête est bien ouverte, je fais confiance à la justice. Je ne commenterai plus et je me défendrai.

Est-ce que vous contestez les détournements de fonds publics sur les voyages avec le Département et les règles de conformité sur les membres de votre cabinet ?

Je ne les conteste pas, je ne les accepte pas, je demande à être entendue. J’ai répondu et je répondrai à la justice. Mais je ne commente plus les affaires en cours.