L’artiste Jean-Luc Panek basé à La Cresse retrouve les galeries d’art après une période d’interruption.

L’hyperréalisme coule dans les veines de Jean-Luc Panek. L’artiste peintre, installé à La Cresse a retrouvé les pinceaux il y a quelques années, après une période de coupure. Au mois d’octobre, ses toiles retrouveront le salon Art 3F qui aura lieu à la Porte de Versailles à Paris.

Son atelier transpire l’art, et le partage. D’un côté, les créations de sa fille. « Elle passe pas mal de temps ici », sourit l’artiste. De l’autre, le coin où il crée des toiles à la réalité bluffante. Beaucoup de visages et de portraits sur lesquels il laisse son imagination parler. « Je suis principalement inspiré par l’être humain, les visages de femmes et d’enfants, décrit-il. J’ai beaucoup peint Jessica (sa femme, NDLR) et ma fille. Des fois ça peut être une lumière sur un visage qui m’inspire. »

De l’ordinateur à la toile

Quand l’inspiration lui vient, il la traduit sur son ordinateur, grâce à des logiciels et une palette graphique. Une fois l’image prête, il transfère sa création sur toile et la continue. « Je pars sur une base d’aérographe et je peins à l’huile au crayon, je fais un peu de grattage, de pinceau et d’acrylique. »

Avant de faire de l’hyperréalisme son crédo, il était plutôt tourné vers des tableaux de style Renaissance. Il les a exposés dans des galeries prestigieuses pendant une dizaine d’années en région parisienne et aux Etats-Unis avant de poser ses valises à La Cresse, où il avait des souvenirs de vacances d’enfance et des amis. « Je n’en pouvais plus de la vie parisienne, c’était devenu impossible pour moi et l’Aveyron me faisait de l’oeil. »

L’exclusivité du dessin de Mr Propre

Cette carrière, en autodidacte, n’est pas arrivée au hasard. Jean-Luc Panek a été dans l’ombre des plus grands succès de la publicité française. « J’avais l’exclusivité pour dessiner Mr Propre, je dessinais aussi les personnages d’Oasis, retrace-t-il. J’avais un agent qui me trouvait du travail et en parallèle, j’ai commencé à peindre. »

Toujours dans le domaine artistique et dans la région parisienne, Jean-Luc Panek a habillé les plus grands monuments de la capitale. « Quand il y avait des travaux, il y avait de grands échaffaudages. Pour les décorer, je redessinais les bâtiments et mes dessins étaient imprimés sur des grandes toiles. » Il collabore avec JC Decaux, le leader mondial de l’aménagement urbain, et s’affiche sur l’Opéra Garnier, l’hôtel Crillon ou encore l’église de la Madeleine.

C’est désormais dans un tout autre style qu’il renoue avec le milieu de l’art et des salons avec Art 3F, à Paris, du 26 au 28 septembre. « J’ai hâte de retrouver le public, faire des rencontres avec les gens, les galleristes. » Il y affichera ses grands formats, sur des toiles de 1m par 1m50. « J’ai sélectionné 10 toiles et je pense que je pourrais en monter jusqu’à 15. » Cet événement pourrait également lui permettre de renouer des liens avec les galeristes français et étrangers.