Selon le média américain Axios, le président ukrainien aurait demandé à son homologue la livraison de ces missiles d’attaque au sol, qui disposent d’une portée allant jusqu’à 1600 kilomètres.
Une nouvelle requête. Lors de sa rencontre avec Donald Trump mardi, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait demandé la livraison de missiles de croisière américains Tomahawk, capables de frapper jusqu’à Moscou, selon Axios .
Au cours d’un entretien avec le média américain mercredi, le président ukrainien n’a pas nommé ces armes mais a assuré que, si la Russie savait que l’Ukraine le possédait, la pression exercée sur Moscou pour entamer des négociations augmenterait fortement. Un responsable ukrainien a confirmé auprès de nos confrères que Zelensky faisait bien référence aux Tomahawk, des missiles de précision à longue portée.
Ce n’est pas la première fois que le président ukrainien réclame l’achat des missiles Tomahawk auprès des États-Unis au cours de l’année écoulée, mais, selon la presse américaine, il s’agit du seul type de missiles américains à longue portée que le président américain n’avait pas accepté de vendre aux pays de l’Otan pour le compte de l’Ukraine. Axios ne mentionne pas la réponse de Donald Trump à cette demande.
Jusqu’à 1600 kms de portée
Les Tomahawk ont une portée bien supérieure aux missiles actuellement disponibles pour l’Ukraine, jusqu’à 1600 kms contre environ 300 kms pour les ATACMS américains, et sont plus rapides et plus puissants que les drones ukrainiens.
À l’occasion d’un sommet de l’Otan en juillet 2024, Washington et Berlin avaient annoncé dans une déclaration conjointe que les États-Unis allaient «débuter des déploiements épisodiques de capacités de feu à longue portée» en Allemagne en 2026, évoquant des missiles SM-6, des missiles Tomahawk et des armes hypersoniques en cours de développement, ce qui accroîtra la portée des capacités actuellement déployées en Europe.
Dans la foulée de cette déclaration, Moscou avait mis en garde l’Europe en affirmant que ce déploiement des missiles américains à longue portée en Allemagne risquait avant tout d’exposer les populations du continent, dont les capitales deviennent en retour des cibles pour la Russie.