Ils ont été accueillis comme des héros par des dizaines de supporters de l’Alterna SPVB, en fin d’après-midi samedi, à leur retour à la gare de Poitiers. Un retour sympa après un come-back historique et une qualification pour les demi-finales de MSL. Le point avec Dan Lewis qui, pour ses débuts à la tête de la formation poitevine, l’a ramenée dans le dernier carré du championnat pour la première fois depuis 2012.
Qu’aviez-vous dit à vos joueurs après les deux premiers matchs perdus ?
« J’avais pris l’image d’un barrage. Je leur ai dit qu’on était face à ce barrage et qu’en continuant à pousser il allait craquer. Et quand ça allait se passer, ça allait changer beaucoup de choses. Car quand un barrage cède, l’eau se déverse ensuite et il n’y avait pas de bateau de secours derrière. Et c’est ce que nous avons fait. »
Qu’avez-vous ressenti quand vous avez vu le service de Roehrig sortir du terrain ?
« On parle beaucoup de mentalité cette année. Et il y avait un peu d’agressivité chez moi. Mais de la bonne agressivité. Je voulais continuer de l’avoir mais également vivre une bonne célébration. J’avais envie de profiter du moment. Sans pour autant monter trop haut dans les émotions car si tu fais ça, tu peux peut-être descendre trop bas. »
Quelle analyse faites-vous de ce dernier match victorieux à Tourcoing (2-3) ?
« C’est d’abord une victoire d’équipe. Il y a eu des choses intéressantes, on s’est notamment procuré beaucoup d’opportunités en transition. On a très mal attaqué en début de match mais après on a haussé notre niveau dans ce secteur de jeu et on a également réalisé beaucoup de défenses. On a trouvé de bonnes solutions au service, même si on peut encore faire mieux dans le rapport faire jouer – prendre des risques. Et puis, il y a le mental et le caractère des joueurs. Dans les moments difficiles, ils n’ont pas perdu la tête. C’est quelque chose d’hyper important qu’il faut conserver. »
Votre équipe n’a pas toujours montré cette force de caractère cette saison…
« Pour cette équipe, une autre saison a démarré. En fait, il fallait »fixer » les têtes. Les joueurs ont fait ça ensemble durant les deux derniers mois. »
L’arrivée de Nik Mujanovic, encore auteur de 36 points vendredi, a changé beaucoup de choses…
« Oui, ça change tout. Il n’apporte pas que de la confiance aux autres, il amène son enthousiasme. Il veut jouer, marquer ses points et gagner. Ce n’est pas un manque de respect mais son prédécesseur (Bozidar Vucicevic) manquait de cette envie. Désolé mais c’est vrai et tout le monde peut le voir. C’est le choix de chacun d’être enthousiaste ou pas. »
Cette performance montre aussi que le travail réalisé par le staff et les joueurs lors du dernier mois avant les phases finales porte ses fruits. Vous êtes vraiment passés en mode play-offs…
« Il y a eu les deux matchs au Plessis-Robinson et à Saint-Nazaire et celui, amical, à Tours qui nous a permis d’avoir du rythme. On a bien travaillé mais on n’avait pas le choix car on ne connaissait pas vraiment le niveau de l’équipe. On l’a trouvé, même si je sais qu’on peut encore un peu mieux faire au niveau de l’organisation et des soutiens. Il y a encore une étape pour nous. »
Après cet exploit face à Tourcoing, un nouveau gros défi vous attend face à Chaumont. Comment allez-vous l’aborder ?
« Ce sera un adversaire très fort avec un excellent entraîneur qui organise très bien son équipe. Elle peut très bien jouer mais c’est le cas de toutes les équipes à ce niveau de compétition. Ce sont les play-offs, c’est la guerre. »