Au nom du principal groupe d’opposition, Patrick Bobet, maire LR du Bouscat, se charge de la lecture d’un message d’Alain Juppé, comme lui ancien président de Bordeaux Métropole : Alain Anziani laisse une « belle image » de l’homme politique, et « dans un monde où la défiance règne envers les élus, nous pouvons lui être reconnaissants ». « Alain Anziani était une autorité morale », ajoute Patrick Bobet, et soupesait ses décisions « quitte à aller parfois à contresens de sa famille politique », glisse-t-il.

« Avancer sans fracturer »

À son tour, Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux, qui a formé un attelage inédit avec Alain Anziani au sein de Bordeaux Métropole, loue un homme de « concorde », capable de « créer des consensus là où ils semblaient lointains et improbables ». « Un homme de dialogue », mais « ferme sur ses convictions », dit encore Claude Mellier, élue PC de Mérignac, la ville dont Alain Anziani fut le maire de 2014 à juin dernier. Anne Fahmy, au nom du groupe macroniste mené par Thomas Cazenave, résume ainsi « l’art politique d’Alain Anziani » : « Naviguer dans les contradictions, faire vivre le collectif, avancer sans fracturer. » Et l’intéressé, reprend-elle, faisait peu de cas d’un éventuel héritage : « Il ne faut pas faire preuve de vanité car rien ne dure », avait-il confié.