Il y a quelques semaines, la marque présentait sa collection en grande pompe. Des modèles de la collection automne/hiver qui doivent aider l’entreprise à renouer avec le succès. Pour cette présentation, IKKS avait choisi « l’un des rooftops les plus courus du Marais », à Paris, rapporte Madame Figaro. Quinze jours plus tard, la marque fondée en 1987 et établie dans le Maine-et-Loire est rattrapée par la réalité d’un marché très compliqué. D’après nos confrères du Courrier de l’Ouest, IKKS a demandé son placement en redressement judiciaire jeudi. Depuis plusieurs mois, elle était déjà en quête d’un repreneur, avait révélé La Tribune en juin.
En 2024, l’entreprise, qui fait travailler un millier de personnes, avait déjà subi un plan social d’envergure. Plus de soixante-dix des 600 boutiques de la marque avaient fermé. Un peu plus de 200 postes avaient été supprimés. Propriété du fonds français d’investissement LBO depuis 2015, la société avait été reprise par deux fonds d’investissement américains, qui avaient injecté plusieurs dizaines de millions d’euros pour développer les ventes, notamment en ligne.
Comme bien d’autres marques, IKKS souffre de la concurrence des sites en ligne d’ultra fast fashion comme Shein. Dans le cas de la marque française, la guerre en Ukraine, qui était un marché important, pèse également.
Née en 1987, la marque devait au départ se nommer « X ». Le patron avait finalement choisi les lettres IKKS, qui font le même son, jugées plus compatibles avec un univers enfantin, dans lequel la marque est réputée.