À bord, Irving et Electa Johnson, alertes sexagénaires, à la fois journalistes, écrivains, conférenciers, photographes et cinéastes, qui parcourent le monde depuis trente-cinq ans.
Irving Johnson, le 26 septembre 1967, à bord du « Yankee » amarré à Bordeaux.
Archives “Sud Ouest”
Electa Johnson lors de l’étape du « Yankee » à Bordeaux, le 26 septembre 1967.
Archives “Sud Ouest”
Ils ont commencé avec un shooner de 200 tonneaux et 33 mètres de long ; puis une goélette brigantine de mêmes dimensions, et un équipage de vingt hommes. Ils ne savent plus combien de fois ils ont bouclé le tour du monde : sept ? huit ?
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En 1984, Yves Parlier, navigateur et futur ingénieur, construit le voilier de ses rêves
DANS LES ARCHIVES – A l’été 1984, un jeune navigateur bordelais, Yves Parlier, travaillait sur un projet de bateau construit tout en matériaux composites, en vue de participer à la Mini-Transat 1985. Pour réaliser son voilier, qui serait à la pointe de la technologie moderne, il pouvait compter sur l’appui d’organismes spécialisés comme l’Institut des matériaux composites. Mais il lui manquait encore un indispensable soutien financier. Le 21 juillet 1984, il nous dévoilait les grandes lignes de son projet dans l’article paru à l’époque
Irving Johnson a fait la guerre comme commandant d’un destroyer américain dans le Pacifique. La paix revenue, il a repris ses croisières, mais s’est aperçu que son domaine avait rétréci : des conflits locaux rendaient dangereuses les escales d’Extrême-Orient, et bientôt celles d’Afrique et de la Méditerranée orientale.
C’est alors qu’il imagina un bateau qui, tout en restant taillé pour les grandes traversées, pourrait sillonner les continents en empruntant les canaux : deux dérives, qui réduisent le tirant d’eau à 1,40 m, et les deux mâts rabattables. Un château arrière qui donne à l’appartement un confort exceptionnel. Un moteur de 70 CV, 3 500 litres de fuel, 5 tonnes d’eau. Et la ligne élégante des goélettes du siècle dernier, mais une voilure plus maniable : un seul homme peut la manœuvrer.
Le « Yankee » a été construit sur les plans de l’architecte Stephens pour la coque, et de son propriétaire pour les aménagements. Ici, le 26 septembre 1967 à Bordeaux.
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Irving Johnson peut maintenant montrer la photo de son bateau traversant les prairies de l’Île-de-France, franchissant sur un aqueduc une vallée d’Italie, ou naviguant sur le Haut-Nil, devant le temple d’Abou-Simbel.
Irving Johnson, à Bordeaux le 26 septembre 1967, montrant le « Yankee » en photo.
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Chef de file de la nouvelle mode américaine en matière de navigation de plaisance : le « Yankee », ketch de 17 mètres, 35 tonneaux, 150 mètres carrés de voilure, coque acier et mâts rabattables. Ici, à Bordeaux, le 26 septembre 1967.
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Les deux navigateurs sont venus à Libourne pour y voir des amis. Ce matin, ils repartiront par la Garonne et le canal du Midi. À Arles, ils amarreront le bateau pour l’hiver.
« Pourquoi ? Nous allons faire une tournée de conférences aux États-Unis ; au printemps, nous repartirons vers la Turquie. Mais, entre-temps, nous passerons Noël dans notre ferme, près de Boston, où nous avons un rendez-vous. Avec qui ? Mais avec nos deux fils et nos deux petits-enfants… »
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Les photographies de cet article sont issues de notre fonds patrimonial “Sud Ouest”, elles sont disponibles à l’achat. Si vous êtes intéressés, il vous suffit d’adresser un mail à doc@sudouest.fr ou de téléphoner au 06 70 82 65 98.