Par

Ludivine Caporal

Publié le

26 sept. 2025 à 15h57

Des débats houleux ont animé le conseil municipal de la Ville de Lyon ce jeudi 25 septembre. Si les élus ont voté à l’unanimité une aide financière exceptionnelle de 60 000 € à My Presqu’île, la droite a malgré tout reproché aux écologistes d’avoir « muselé » et « mis sous perfusion » l’association de commerçants en difficulté, « remodelée en outil de communication pour votre dogmatisme ».
« Vous déclarez vouloir soutenir les commerçants mais vous en êtes les fossoyeurs », a-t-il finalement été lancé en référence, notamment, à l’instauration de la Zone à Trafic Limité (ZTL). Une accusation balayée d’un revers de la main par la majorité qui a décidé, à son tour, de pointer du doigt ses opposants.

« Combien de personnes avez-vous découragé de venir ? »

« C’est vous qui faites du mal aux commerçants. Vous répétez à longueur de temps que la Presqu’île est fermée, bunkérisée… Combien de personnes avez-vous découragé de venir dans le centre à cause de vos propos ? », s’est rapidement défendue l’adjointe au maire de Lyon en charge du commerce, Camille Augey, face aux élus de la droite, désormais soutiens de Jean-Michel Aulas.

Un point de vue que nous avions par ailleurs recueilli il y a peu du côté de certains commerçants du centre-ville, plus discrets que les « anti-ZTL ».

« Leurs méthodes sont contre productives. À force d’avoir répété à qui veut l’entendre qu’on ne pouvait plus du tout venir en Presqu’île, les gens ont fini par le croire sans même le voir. C’est stupide, c’est se mettre des bâtons dans les roues », nous avait-on glissé lors d’un reportage.

Le sujet de la maison Bonnard de nouveau sur la table

Également tenus responsables des difficultés de l’emblématique maison Bonnard, pour laquelle une manifestation a récemment été organisée rue Grenette, les écologistes ont répondu que les problèmes financiers de la boutique ont « commencé en 2017, soit bien avant que nous soyons en poste ». Information que notre rédaction a bien évidemment vérifiée.

Ces derniers ont aussi souhaité rappeler, comme à chaque fois qu’ils sont interrogés sur le sujet, les facteurs extérieurs contribuant ou ayant contribué à la situation actuelle des commerces : Covid, crise énergétique, E-commerce ou encore prix en hausse des loyers commerciaux.

Une problématique pour laquelle Grégory Doucet s’est fraîchement mobilisé en adressant une lettre au Premier ministre, Sébastien Lecornu, afin de lui demander d’autoriser l’encadrement des loyers commerciaux en ville.

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