Jean-Michel Aulas tient son premier meeting à Lyon, où il est candidat aux municipales, le 26 septembre 2025 ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Jean-Michel Aulas tient son premier meeting à Lyon, où il est candidat aux municipales, le 26 septembre 2025 ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Jean-Michel Aulas a proposé un projet qui « rassemble » vendredi lors de son premier meeting de candidat à la mairie de Lyon, pour que la capitale des Gaules « redevienne une ville pionnière », dénonçant le « dogme » de la majorité municipale écologiste.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup trop de choses qui ne tournent plus rond. Je vous le dis: j’ai mal à ma ville », a déclaré l’ex-patron emblématique de l’Olympique lyonnais, 76 ans, devant près d’un millier de personnes, dont des jeunes militants vêtus de t-shirt aux couleurs de son nouveau mouvement « Coeur Lyonnais ».

L’entrepreneur qui s’est officiellement déclaré jeudi « sans étiquette », après avoir reçu le soutien des Républicains, de Renaissance, du parti Horizons, du Modem et de l’UDI, a promis à ses partisans qu’il ne leur demanderait « jamais un chèque en blanc » et « encore moins d’être le représentant d’un bord politique ».

A ses côtés, se trouvaient de nombreuses personnalités de la droite lyonnaise, dont son chef de file Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement, réunies au H7, un incubateur de start-up dans le centre de Lyon.

Cravate et costume sombre sur une chemise blanche, Jean-Michel Aulas a lu son discours d’environ 45 mn à l’aide de deux discrets prompteurs. Il n’a pas semblé toujours à l’aise pour ce premier exercice de meeting, malgré les applaudissements de ses partisans qui ont régulièrement scandé « Aulas maire de Lyon ! ».

Sans jamais nommer son principal opposant, le maire écologiste Grégory Doucet qui brigue un second mandat, M. Aulas s’en est pris à des écologistes « enfermés dans leur dogme »: « Lyon peut espérer autre chose qu’une écologie punitive, passéiste, bloquée au siècle dernier », a-t-il dit.

Il a dénoncé des « travaux partout » dans la ville, qui ont « restreint les voies de circulation », « trop brutalement, trop vite » ou encore « les incivilités qui explosent » dans certains quartiers.

Jean-Michel Aulas tient son premier meeting à Lyon, où il est candidat aux municipales, le 26 septembre 2025 ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Jean-Michel Aulas tient son premier meeting à Lyon, où il est candidat aux municipales, le 26 septembre 2025 ( AFP / OLIVIER CHASSIGNOLE )

Son mouvement « Coeur Lyonnais », « n’est pas un nouveau parti », a-t-il assuré, mais « un organe vivant qui rassemble les Lyonnaises et les Lyonnais de tous horizons », citant les politiques, les personnes du monde associatif, de l’entreprise, du sport et de la culture, et « nos anciens et notre jeunesse ». « Ce qui me guide (n’est) pas une idéologie mais une conviction d’efficacité ».

– Referendum chaque année –

Parce que « la décision se prend avec les habitants, pas dans le bureau d’un seul homme », il a annoncé l’organisation d’un referendum chaque année « sur les questions essentielles qui touchent » les Lyonnais, et le premier d’entre-eux portera, s’il est élu, sur la création d’une « véritable police métropolitaine ».

La culture « sera ma priorité » avec la sécurité, a-t-il avancé. Il aussi rappelé une mesure qu’il a récemment déjà évoquée: instaurer la gratuité des transports publics « pour ceux qui gagnent moins de 2.500 euros » mensuels.

Seule autre intervenante avec Pierre Oliver avant la prise de parole de M. Aulas, Laure Cédat, une commerçante membre du collectif « des défenseurs de Lyon », a évoqué le décès de sa fille de 15 ans, Iris, tuée en 2022 avec son petit ami par un chauffard alors que les ados circulaient à trottinette, blâmant une ville devenue « un chantier à ciel ouvert ».

« Aulas, c’est un bâtisseur. C’est un excellent dirigeant », a déclaré à l’AFP William Sordillon, 23 ans, venu écouter l’homme d’affaires. « S’il a su gérer pendant des années l’OL, je pense qu’il est très bien capable de gérer cette ville », a ajouté le jeune homme, en recherche d’emploi et qui se définit « plutôt de droite ».

Pour Coralie Coquard, 70 ans, Jean-Michel Aulas est « une chance » pour Lyon. Elle se dit séduite par son « programme fédérateur » et convaincue que les « écolos, ils ont divisé » la ville.