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Rédaction Paris
Publié le
26 sept. 2025 à 18h59
L’Union syndicale des magistrats (USM) a annoncé vendredi 26 septembre 2025 avoir fait des signalements à la justice sur les menaces visant la présidente du tribunal correctionnel qui a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison et ordonné son incarcération prochaine.
Visée par des menaces de mort et d’agressions violentes sur les réseaux
« L’USM s’inquiète de la désignation publique des magistrats, du parquet comme du siège, comme des ennemis politiques et des conséquences, même indirectes, qui en découlent : menaces de mort ou de violences graves », écrit le syndicat majoritaire dans un communiqué.
« L’USM appelle chacun à la responsabilité et à la retenue, l’affaiblissement de l’autorité judiciaire ne peut que participer à un affaiblissement général de l’autorité de l’État et partant de la France », ajoute-t-il.
Selon le secrétaire général adjoint de l’USM, Aurélien Martini, la magistrate est visée par des menaces de mort et d’agression violente sur les réseaux sociaux, où sa photo est publiée. « On est attentifs et inquiets », a-t-il déclaré à l’AFP.
Le Syndicat de la magistrature (SM) a de son côté dénoncé les attaques d’« une partie de la classe politique », qui estime que la condamnation de l’ancien président était « le fruit d’un » acharnement« voire d’une » vengeance « de la justice ».
« Ces accusations constituent une diversion qui ne doit tromper personne », estime le syndicat classé à gauche. « La stratégie par laquelle l’accusé se fait l’accusateur de ses juges est un grand classique des personnalités publiques poursuivies ou condamnées », ajoute-t-il, observant que les magistrats exerçaient « leurs fonctions avec impartialité, professionnalisme et indépendamment de leurs opinions ».
« Ce n’est pas le » gouvernement des juges « qui devrait être au cœur du débat, mais bien la lutte contre la délinquance économique et financière, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’État », poursuit-il. « La haine n’a décidément aucune limite », avait réagi Nicolas Sarkozy après sa condamnation.
Avec AFP
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