Par
Nicolas Zaugra
Publié le
26 sept. 2025 à 23h47
Des centaines de participants dont un certain nombre resté à la porte faute de places dans la salle, des jeunes agitant des drapeaux, des rangées d’élus de droite et du centre : Jean-Michel Aulas a tenu son premier meeting de campagne ce vendredi 25 septembre 2025 à Lyon au lendemain de son annonce officielle de candidature dans une lettre aux Lyonnais.
Au « H7 », un incubateurs de start-up dans le quartier de Confluence, l’ancien patron de l’Olympique lyonnais a enfilé le costume de candidat à la mairie de Lyon.
Pour sa première réunion publique, il a multiplié les flèches à l’endroit de Grégory Doucet et des écologistes. Le chef d’entreprise a aussi dévoilé ses premières promesses.
« Oui, je veux devenir votre prochain maire, en 2026 »
Après un bref discours du maire LR du 2e arrondissement Pierre Oliver, la parole est donnée à Laure Cédat, maman de Iris, l’adolescente qui avait été tuée avec son petit-ami Warren en 2022, percutés en trottinette par une ambulance.
Très émue, elle a critiqué la politique des écologistes en matière de mobilités. « Lyon est devenue une ville de chantiers à ciel ouvert, un labyrinthe de bouchons », a-t-elle dénoncé en critiquant la multiplication des pistes cyclables trop peu régulées et les voies partagées entre bus, voitures et modes doux.
Laure Cédat, la maman d’Iris, tuée dans un accident en 2022, prend la parole au meeting de Jean-Michel Aulas. (©Théo Zuili / actu Lyon)
Il est 19h quand Jean-Michel Aulas s’offre un rapide bain de foule au milieu de drapeaux agités par les jeunes de « Génération Aulas ». Sur scène, il confirme ses ambitions. « Oui, je veux devenir votre prochain maire, en 2026 », lance-t-il.
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« Mon ambition est de rassembler tous les Lyonnais »
Le patron de 76 ans veut « mettre fin aux raisonnements dogmatiques » des écologistes « qui dressent les uns contre les autres et qui nous sont imposés ».
« Je vous demande de me confier pendant un temps les clés de notre ville, je ne vous demanderai jamais un chèque en blanc et encore moins d’être le représentant d’un bord politique. Mon ambition est de rassembler tous les Lyonnais quelles que soient leurs opinions politiques », a-t-il dit. Ses adversaires de gauche dénoncent déjà un candidat « de la droite » soutenu par Laurent Wauquiez et Renaissance.
« J’ai mal à ma ville »
Tout au long de son discours affiché sur deux prompteurs, Jean-Michel Aulas a multiplié les attaques contre les écologistes.
« J’ai mal à ma ville », a-t-il lancé promettant de « sauver » la ville. « Lyon décroche elle se replie. On a perdu notre fierté ». Selon lui, les « dogmes » des écologistes « font régresser ».
« Aujourd’hui, il y a beaucoup trop de choses qui ne tournent plus rond », a-t-il lancé sous les applaudissements. « Lyon peut espérer autre chose qu’une écologie punitive, passéiste, bloquée au siècle dernier », poursuit le candidat en costume cravate sans jamais bouger de son pupitre.
Lyon décroche, se replie, on a perdu de notre fierté, on a perdu d’attirer les Français, les européens d’où qu’ils viennent pour s’installer chez nous. Les jeunes ne veulent plus venir faire leurs études, pas assez de logements, trop chers, pas assez d’emplois attractifs, trop de conflits entre les usages…
Jean-Michel Aulas
Comme depuis l’hiver dernier, Aulas a dénoncé les « travaux partout », des écologistes qui ont « restreint les voies de circulation », « trop brutalement, trop vite » ou encore « les incivilités qui explosent » dans certains quartiers. Lyon, est « une ville où l’on hésite à sortir le soir, où les peurs se répandent. »
« On refuse le Tour de France, la flamme olympique, le logement, les taxis… », regrette JMA.
Jean-Michel Aulas sur la scène de son premier meeting au H7 à Confluence, vendredi 26 septembre 2025. (©Nicolas Zaugra/ actu Lyon)TCL, police métropolitaine et référendums
Pour son début de campagne, le nouveau candidat a avancé des premières propositions. Jean-Michel Aulas propose la création d’une police métropolitaine en plus de la municipale. Une proposition qui sera soumise lors d’un premier référendum municipal. Un vote de ce type sera organisé chaque année auprès des Lyonnais, a-t-il promis.
« Je veux une ville sûre, très sûre, pas des slogans. Il faut plus de présence humaine, de coordination, un travail clair entre police municipale et nationale », a-t-il dit sans détails.
Autre proposition qu’il a confirmé : la gratuité des TCL pour les Lyonnais gagnant moins de 2 500 euros net mensuels. Une promesse qui agace chez les Républicains. « Une campagne de rassemblement, c’est des compromis », répond Pierre Oliver (LR). Pas franchement séduit par l’idée, il assure que certaines promesses de JMA devront faire l’objet de concessions. Le prix à payer pour séduire largement.
Des jeunes, beaucoup de CSP+ et une droite très présente
Si des élus de Renaissance, du MoDem, d’Horizon, de l’UDI et du Parti radical étaient présents comme Thomas Rudigoz, Emmanuel Hamelin ou Blandine Brocard, les élus LR étaient en nombre (Béatrice de Montille, le ministre François Noël Buffet, Véronique Sarselli…), jusqu’à l’ancien maire RPR Michel Noir.
Dans le public des jeunes pour beaucoup politisés mais aussi des CSP+ lyonnais. « Il va falloir élargir le socle », reconnaît un élu centriste. Selon nos informations, JMA va enchaîner les interviews dans la presse, à la télévision et la radio ces prochains jours. Il prévoit aussi des déplacements dans deux arrondissements par semaine. De quoi, espère-t-il, décrocher une victoire en bousculant le sortant Grégory Doucet.
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