- L’Union européenne compte renforcer sa sécurité face à Moscou grâce à un « mur anti-drones ».
- Une dizaine de pays, dont plusieurs qui ont connu des incursions russes, considèrent désormais ce mur comme une « priorité ».
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Ukraine-Russie : des négociations dans l’impasse
Face à la menace russe, l’Union européenne veut renforcer sa sécurité, avec un « mur anti-drones », qu’une dizaine de pays, dont plusieurs qui ont connu des incursions russes, considèrent désormais comme une « priorité ». « Nous devons agir et nous devons agir rapidement », a affirmé vendredi le commissaire européen à la Défense Andrius Kubilius dans un entretien à l’AFP.
L’Ukraine, qui doit intercepter chaque nuit ou presque des centaines de drones lancés par la Russie sur son territoire, est l’un des très rares pays européens à fabriquer des drones anti-drones, beaucoup plus économiques que les missiles ou les avions de chasse. Après les incursions dans le ciel européen d’une vingtaine de drones et des trois avions de combat russes, les pays de l’UE cherchent à renforcer leur défense, principalement aux abords de la Russie. A ces incursions répétées viennent s’ajouter le survol de mystérieux drones au Danemark, qui ont contraint les autorités à fermer l’aéroport de la capitale pendant plusieurs heures en début de semaine. « Les violations répétées de notre espace aérien sont inacceptables. Le message est clair : la Russie teste l’UE et l’Otan. Et notre réponse doit être ferme, unie et immédiate », a martelé Andrius Kubilius devant la presse.
Moscou juge « irresponsable » les « menaces » de frappes contre le Kremlin
De son côté, le Kremlin a jugé vendredi « dangereuse » et « irresponsable » l’idée d’abattre des avions russes en cas de violation de l’espace aérien de pays de l’Otan, évoquée quelques jours plus tôt par le président américain Donald Trump. Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a critiqué « des déclarations irresponsables sur la nécessité d’abattre des avions russes, qui sont, au minimum, imprudentes, irresponsables et entraînent des conséquences dangereuses », dans une interview à la télévision d’État russe.
Par ailleurs, le porte-parole de la présidence russe a également jugé ce vendredi « irresponsable » les « menaces » de frappes contre le Kremlin formulées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une interview diffusée la veille. Le dirigeant ukrainien « balance des menaces à tout va, ce qui paraît assez irresponsable », a réagi Dmitri Peskov. Volodymyr Zelensky a déclaré, dans une interview avec un journaliste du média américain Axios diffusée jeudi, qui lui demandait si les employés du Kremlin « devaient s’assurer qu’ils savaient où se trouvaient les abris antiaériens », que les responsables russes pourraient effectivement avoir besoin de « leurs abris antiaériens » s’ils ne mettaient pas fin au conflit débuté avec l’assaut russe en Ukraine en 2022.
La rédaction de TF1info