Six mois que Villenave-d’Ornon regardait passer les trains. Les voyageurs vont de nouveau pouvoir y monter. Pelleteuses et ouvriers laisseront la place dimanche. Dès ce lundi 29 septembre, les trains express régionaux (TER) de la ligne Langon-Bordeaux s’arrêteront de nouveau en gare, à la même cadence qu’avant la fermeture.
La fin d’une étape du réaménagement de la halte ferroviaire, entamée en avril dernier. Elle-même est comprise dans le vaste chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse. « Cette phase intermédiaire consistait à décaler un quai. Il se trouvait à l’emplacement de l’une des quatre voies du tracé définitif », explique Mathieu Barsacq, directeur d’opération des Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB).
Des années de travaux
Au cours des six derniers mois, le chantier a compté jusqu’à 200 ouvriers sur place. Ils ont surtout accompli des travaux de terrassement et ont mis en place un quai provisoire en matériaux composites. Une première étape pour faire de la halte ferroviaire « un pôle d’échange multimodal » à part entière. À terme, en 2030, un TER du RER métropolitain s’y arrêtera toutes les demi-heures.
D’ici là, la gare doit accueillir une passerelle d’accès aux quais flambant neuve. Elle doit être construite entre la mi-2026 et 2027. « Elle permettra d’accéder à toutes les voies. Un ascenseur répondra aux obligations d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite », détaille Mathieu Barsacq. « Fin 2027, nous serons toujours sur deux voies avec des quais de part et d’autre, poursuit le responsable de SNCF Réseau. Les troisième et quatrième sont attendues pour la fin 2030 », avec la réalisation d’un quai central définitif.
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Il y avait du monde à la descente du TER, dimanche matin, et sur le quai, pour le retour du train en gare de la Médoquine. Des élus municipaux, de la majorité comme de l’opposition, et des figures associatives qui, à défaut de s’entendre sur tout, ont savouré le moment, informel, à la veille de l’inauguration en bonne et due forme
Les abords de la gare vont aussi se métamorphoser. Avec un réaménagement complet du parking, l’arrivée de garages à vélos et une meilleure connexion avec le réseau de bus. « Nous allons récupérer d’espace sur les voies de manœuvres d’Hourcade », explique Mathieu Barsacq.
Dans l’immédiat, le chantier va se déporter plus au nord. Le chemin du Pas-de-la-Côte sera fermé à la circulation automobile pour environ trois semaines. La mesure doit permettre « le ripage » d’un ouvrage d’art entre les 8 et 11 novembre. Soit l’assemblage des parties d’un pont, construites indépendamment. « L’opération coup de poing » est délicate par son ampleur. Elle nécessitera de fermer la circulation automobile durant environ trois semaines autour du 11 novembre. Des déviations sont prévues.
Bègles beaucoup plus tard
Après Villenave-d’Ornon, la gare de Bègles sera aussi fermée pour permettre l’avancement du chantier. Pas avant 2028. « Les travaux réalisés seront du même ordre qu’à Villenave, ce seront d’ailleurs les seules haltes concernées par de telles mesures au sud de Bordeaux », explique Mathieu Barsacq. Les voyageurs ont le temps de s’organiser. « Pour l’heure, nous prévoyons un mois de fermeture fin 2028, puis une période plus longue en 2029. »