Publié le
27 sept. 2025 à 10h10
Si vous habitez Toulouse depuis une petite décennie (voire plus, ça marche aussi), alors peut-être avez-vous déjà ripaillé à la table de Nicolas Servant, trentenaire à l’accent bondissant. D’abord à la barre de son premier resto Au Bon Servant (rue des Couteliers), tenant d’une bistronomie appliquée, avant de faire la joie des dimanches (et des autres jours aussi) face au marché Victor Hugo, dans les cuisines de L’Alouette. Qu’il a quittées il y a quelques mois.
Du goût et du caractère
Loin des fourneaux, l’envie de retrouver un endroit bien à lui a fait son chemin. Et voilà qu’il débarque, en compagnie de son épouse Katie, dans la discrète rue des Teinturiers, entre Saint-Cyprien et la Prairie des Filtres, avec son nouveau restaurant Le Servant.
Un nom (le sien, forcément), qui s’affiche sur la devanture avec une jolie plaque artisanale faite de métal rouillé aux teintes brunes. Comme si la patine du temps avait déjà fait son œuvre alors que l’adresse n’a ouvert ses portes que depuis quelques jours. Il faut surtout y avoir une identité. Sobre, marquée, avec goût et caractère. Où l’authenticité ne (se) trahit pas.
Cette identité, elle s’exprime dans le cadre intérieur du restaurant fait de blanc et de bois. De la salle, plutôt intimiste, jusqu’au comptoir, avec vue directe sur la cuisine semi-ouverte. Une élégance tout en retenue qui se prolonge aussi dans l’assiette et les suggestions de la carte, très incarnée, mais jamais surfaite.
Abats, le best-of
Place à une cuisine de produits de pure tradition française, avec une maitrise totale des cuissons (fantastique sur ce filet de canard et son chou pointu légèrement coloré), des réductions de sauces et de jus du tonnerre (un art qui se perd), et une vraie passion pour les abats. Best-of : ris de veau judicieusement accommodés de girolles, ou cette cervelle en ébullition, mousseuse et fondante à la fois, posée sur une divine crémeuse de champignons.
De belles attentions dans le service (beurre fumé et focaccia maison en guise d’amuse-bouche inattendu) et un repas tarifé justement le midi (26€) au vu du travail engagé (le soir, c’est à la carte). Une vraie leçon, à peine ternie par un dessert (un cheesecake détaillé en morceaux qui perd de sa tenue) légèrement en deçà des attentes. Totalement assouvies, vous l’aurez compris.
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
LE MANGEUR MASQUÉ
Suivez-le sur Insta
Le Servant, 34 rue des Teinturiers
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.