Par

Glenn Gillet

Publié le

27 sept. 2025 à 10h08
; mis à jour le 27 sept. 2025 à 10h18

« Rappeler aux décideurs que nous ne laisserons pas nos libertés sur le bord de la route ». C’est l’objectif de la nouvelle mobilisation des motards contre les zones à faibles émissions (ZFE) qui se tient ce samedi 27 septembre dans toute la France à l’appel de la Fédération française des motards en colères, soutenue notamment par l’écrivain Alexandre Jardin et son collectif Les Gueux. Une manifestation est prévue ce samedi après-midi à Paris.

Manifestation entre l’avenue Foch et la mairie de Paris

Au programme dans la capitale : une « manif roulante » au départ de l’avenue Foch dans le 16e arrondissement « pour terminer par un rassemblement statique à la mairie de Paris » qui sera l’occasion d’une « prise de parole des associations partenaires », peut-on lire dans un document participatif en ligne consulté par actu Paris. À noter que des motards en provenance de nombreuses zones hors d’Île-de-France comme Blois (Loir-et-Cher) ou encore Sens (Yonne) prévoit de venir faire grossir les rangs mobilisation parisienne.

Techniquement obligatoires depuis la fin 2024 dans toutes les agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants (soit environ 45 agglomérations dans le pays), les ZFE sont des zones interdites à la circulation d’une partie des véhicules thermiques, motos y compris, considérés comme trop polluants sous peine d’amende, au moyen des vignettes Crit’Air allant de 1 à 5.

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Dans le Grand Paris, les véhicules porteurs de vignettes 3, 4 et 5 ont théoriquement interdiction de circuler du lundi au vendredi (hors jours fériés), entre 8h et 20h, depuis le 1er janvier 2025 mais la métropole a prévu « une période pédagogique » sans amende cette année avant le début des sanctions en 2026 pour les contrevenants.

Les ZFE font « porter la responsabilité de la pollution sur les plus défavorisés »

Si leur efficacité pour réduire la pollution en ville et ses risques environnementaux a été démontrée, les ZFE continuent de cristalliser la colère de personnes utilisant des véhicules polluants par contrainte économique ou par choix et qui sont progressivement de plus en plus nombreux à ne plus pouvoir pénétrer avec leur voiture, moto ou camion dans les villes. D’où une impression d’être exclus des centres urbains souvent difficiles à accepter.

« Pour la FFMC, cette mesure est antisociale car elle fait porter la responsabilité de la pollution sur les plus défavorisés. N’ayant pas les moyens d’acheter un véhicule récent, ils se retrouvent exclus de certaines zones urbaines. Ce qui limite ainsi leur accès à l’emploi, aux services et aux loisirs faute de solutions alternatives et d’accès aux transports en commun. Pareil, parfois en pire, pour les professionnels », déplore la fédération dans un communiqué.

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Alors face à la grogne et près de cinq ans après l’adoption de la loi permettant la mise en place des ZFE, le Parlement a voté au printemps dernier la suppression de ces zones mais le détricotage complet devra attendre la fin du processus parlementaire et un éventuel avis du Conseil constitutionnel voire des instances européennes.

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