Par
Gabriel Kenedi
Publié le
27 sept. 2025 à 15h16
Après plusieurs années d’absence, Superbus est de retour avec un nouvel album « OK KO », qui s’accompagne d’une tournée qui passera par la salle Interference, à Balma, le 2 octobre 2025. En attendant le concert, la chanteuse emblématique du groupe, Jennifer Ayache, a répondu aux questions d’Actu Toulouse.
« On s’est mis une pression autour de ce chiffre sept »
Actu : Pourquoi avoir décidé de revenir avec un nouvel album après neuf années d’absence ?
Jennifer Ayache : « Effectivement, ce n’est pas anodin ! On a pris le temps de bien réfléchir au septième album. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais on s’est mis une pression autour de ce chiffre sept, et on s’est dit qu’il fallait vraiment qu’on fasse quelque chose d’intéressant et qu’on se renouvelle. Qu’on trouve la bonne direction. Mais durant ces années, par contre, on ne s’est jamais arrêté de faire des concerts, des tournées. On a sorti un EP en 2020, puis il y a eu le Covid… Il s’est passé plein de choses, finalement, en l’espace de neuf ans. On a tous traversé plein de moments de vie aussi, ce qui explique que ça nous a pris plus de temps que prévu ».
« Le monde est un peu chaotique, non ? »
Pourquoi ce nom, OK KO ?
J.A. : « Cet album est sorti après une période un peu chaotique, où on était plein de doutes et où on ne savait pas trop où on allait. C’est donc pour ça qu’il a ce titre, cet album ».
Une période chaotique, c’est à dire ?
J.A. : « Oui, mais on a tous traversé ça, non ? Le monde dans lequel on vit est un peu chaotique, et tout le monde s’est pris plein de trucs sur la gueule… et nous aussi ».
« Les gens sont hyper contents ! »
Qu’est-ce qui a changé au sein de Superbus, en neuf ans ?
J.A. : « On a changé de batteur il y a dix ans, mais sinon on est tous là depuis le début. On forme une famille et on essaie d’avancer tous ensemble. C’est un peu notre petite entreprise, Superbus. Au départ, quand on a commencé, c’était un peu plus inconscient, on ne savait pas trop où ça allait… Et puis au fur et à mesure des albums, quand on a vu que ça prenait un peu d’ampleur, on a défini les rôles de chacun. Et maintenant, on a nos petites habitudes ! »
Vos prestations sur scène lors des festivals d’été ont été bien accueillies par le public ! Il y avait une vraie attente, non ?
J.A. : « On est surpris parce qu’on voit que les gens sont hyper contents de réécouter ce qu’ils écoutaient quand ils étaient ados. Les radios jouent le jeu également. Et on se rend compte que les titres qui sont sortis il y a 20 ans ont encore une résonance aujourd’hui. Et ça, c’est hyper touchant ! On ne se doutait pas une seconde que c’était possible. C’est génial ! »
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La chanteuse Jennifer Ayache, leader de Superbus, lors d’un concert en 2024. (©Actu.fr / L’Orne Combattante)« Penser à Hoshi pour la chanson Lola, c’était très naturel ! »
La chanson Lola est particulière pour vous et dans le cœur des gens, aussi. Vous avez choisi de la ressortir sur ce septième album, avec Nicola Sirkis et Hoshi. Comment cette collaboration s’est déroulée ?
J.A. : « Hoshi, c’est une bonne amie. Quand on a décidé de refaire Lola, c’est la première personne à qui j’ai pensé parce que je sais qu’elle écoutait ce titre quand elle était ado et que ça l’a aussi aidée dans sa construction. Donc ça me paraît très naturel de lui demander. Et elle a accepté tout de suite ! On cherchait aussi une voix masculine, et comme on est très fan d’Indochine toutes les deux, on a demandé à Nicola… et il a dit oui immédiatement ! »
Il y a également la chanteuse Rori, qui pose sa voix sur le titre Butterfly.
J.A. : « C’est un peu pareil : je l’ai rencontrée il y a un an et jusque-là, je ne connaissais pas tellement sa musique. J’avais vu quelques clips et je la trouvais géniale, avec un vrai charisme, une voix assez pop et un vrai truc qui me parlait. Quand je lui ai proposé de faire quelques voix sur Butterfly, elle m’a répondu qu’elle chantait ce titre au karaoké avec sa sœur quand elle était petite ! Tous ces artistes sont géniaux et ça me faisait plaisir de les inviter sur nos chansons ».
« On mélange trois générations sur cette chanson »
Le retour de Superbus, c’est forcément un événement ! (©Clémence Pays/actu Rennes/actu.fr)
Quand on ressort une nouvelle version d’une chanson comme Lola, il y a toujours une part de risque de ne pas vouloir dénaturer le titre originel… C’est un exercice pas si simple, non ?
J.A. : « Ce n’est pas si facile, oui, car on n’avait pas envie de la changer complètement. Sur la production, on a fait attention à ne pas trop la dénaturer. Le premier refrain est un peu plus lent, mais ce sont surtout les voix des copains que l’on a invités qui ont créé une différence ! »
Cette réédition, ça permet aussi à une nouvelle génération de s’approprier cette chanson ?
J.A. : « C’était inconscient, mais on s’est rendu compte après qu’avec Hoshi et Nikola, on avait trois générations sur cette chanson. Et je suis assez fière de ça ! »
Et 20 ans plus tard, elle est toujours très actuelle, cette chanson !
J.A. : « Oui, c’est un titre qui est toujours d’actualité et qui aide peut-être certaines personnes à se découvrir, à s’assumer. C’est une chanson qui permet de se sentir moins seul, je crois. C’est très touchant ! »
« On est ravis de revenir à Toulouse ! »
Que ressent-on quand on a écrit et composé une chanson qui finalement, vous échappe ?
J.A. : « C’est génial ! Quand on fait des chansons, c’est parce qu’on a besoin d’extérioriser les choses, d’en parler. Écrire des chansons, c’est aussi un moyen de combler l’ennui, pour moi. Mais quand les gens s’approprient votre chanson au point où on a l’impression que c’est n’est plus la nôtre, c’est extraordinaire ! »
Vous entamez une tournée importante qui passera par la salle Interference, à Toulouse.
J.A. : « On est ravis de revenir à Toulouse, qui est une super ville. On a souvent joué au Bikini et là, on va découvrir une nouvelle salle qu’on ne connaît pas encore ! Mais ce qui est sûr, c’est qu’on adore le public toulousain qui a toujours été génial avec nous ».
Et alors, ça ressemble à quoi un concert de Superbus ?
J.A. : « Il faut être prêt à faire du sport, en général, quand on vient nous voir ! Sur cette tournée, il va y avoir pas mal de vidéos et d’interactions avec les gens aussi ! On a vraiment hâte ! »
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