La Métropole a des compétences structurantes dans le quotidien des Marseillais. Benoît Payan dit qu’il ne peut plus travailler avec vous en tant que présidente de cette institution. Et qu’il fera tout pour que vous ne le soyez plus. Si vous perdez la mairie, pensez-vous pouvoir compter sur les maires de la Métropole pour vous maintenir à sa tête ?
Comme on va gagner cette ville, je vais vous faire une confidence : Benoît Payan ne sera plus maire. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de sortir Marseille du déclin. En 2020, personne ne parlait de la Métropole. Benoît Payan n’a compris son importance que sur la fin de son mandat. Ce sera une autre élection. Sur le principe, je serai bien évidemment candidate à la présidence. Et comme une élection n’est jamais gagnée d’avance, il faudra que j’aille convaincre la totalité des maires.
Martine Vassal. Nicolas VALLAURI
Vous avez cette semaine reçu le soutien des Républicains, votre famille politique d’origine. Êtes-vous certaine d’obtenir aussi celui de Renaissance, sachant que les marcheurs historiques marseillais se situaient plutôt au centre gauche…
Demandez à Renaud Muselier, c’est lui le responsable régional de Renaissance ! Je vais lui demander ainsi qu’à Gabriel Attal le soutien de leur parti. Après, je ne rentre pas dans leur problématique interne. Des demandes d’investiture, il y en aura d’autres. Horizons, Nouveau centre, le MoDem, l’UDI… C’est ça l’union.
Cela veut-il dire que vous aurez l’appui du président de la République ? Vous l’avez soutenu en 2022, faites-vous toujours partie de ses soutiens ?
Le président de la République est candidat à une élection ? Moi, je demande le soutien des partis. Si j’ai le soutien de Renaissance, ce sera le soutien de Renaissance. Des gens ne seront peut-être pas d’accord. Je n’ai pas la carte de ce parti. Je suis libre de parole, de penser, dire ce que je ressens. Et si vous saviez comme je suis libérée d’être libre !
Comment garantir l’unité d’une liste qui irait de Valérie Boyer à Sabrina Agresti-Roubache ?
L’union se travaille, comme dans un mariage. Ce n’est pas parce qu’on se passe la bague au doigt que tout est acquis. Mais on a nos différences : Christophe Madrolle, Sabrina Roubache, Romain Simmarano, Valérie Boyer ont des différences. Mais on a un point commun : on veut et on va faire gagner Marseille.
L’union ne sera pas totale si Frédéric Collart (DVD) maintient sa candidature…
Il était avec Jean-Claude Gaudin il y a dix ans, il est dans ma majorité aujourd’hui. Je lui tends la main et je suis sûre que les propositions qu’il va faire seront très intéressantes. J’espère qu’il va rejoindre notre équipe. Je dois d’ailleurs le voir la semaine prochaine. Et il peut vraiment apporter quelque chose. Comme Christophe Madrolle.
Vous dites de lui que c’est un écologiste raisonnable. C’est comment un écologiste raisonnable ?
Ce n’est pas un dogmatique. Ce n’est pas quelqu’un qui vous impose les choses. Ni qui estime que vous êtes bon à jeter pour la poubelle si vous ne pensez pas comme lui.
Sébastien Lecornu a promis un grand acte décentralisation. Pensez-vous qu’il y a trop d’élus dans un millefeuille de collectivités ?
Je suis à fond pour la décentralisation. Le reste, c’est toujours la même rengaine. À chaque élection, on parle du millefeuille, moi, je préfère parler des objectifs et des résultats. Là, ils ont quand même rajouté 30 élus à la municipalité dans la loi PLM.
Comment avez-vous réagi à la condamnation à cinq ans de prison de Nicolas Sarkozy ?
Comme je ne commente pas les enquêtes en cours, je ne commente pas les décisions de justice. Mais c’est un homme qui a tellement apporté à la France. C’est navrant d’en arriver là.