À Saint-Étienne, ce samedi, En Avant Guingamp va se frotter à l’une des meilleures équipes du championnat dans un stade mythique et devant près de 40 000 personnes.
Ligue 2 (8e journée). Saint-Étienne – Guingamp, ce samedi (20 h)
Sur le papier, ça peut faire peur. Leader pour le moment incontesté de la Ligue 2, l’AS Saint-Étienne s’avance comme l’ogre de la saison avec son budget XXL et ses joueurs phares qui pourraient évoluer chaque week-end à l’étage supérieur. Un statut renforcé par un stade dans lequel En Avant Guingamp s’invitera, ce samedi soir, avec l’ambition de ne pas trop subir. Avec 34 000 spectateurs de moyenne cette saison, Geoffroy-Guichard entretient sa légende et donne une envergure inhabituelle à chacune des confrontations qu’il accueille.
« On se nourrit de ça »
« Jouer là-bas, c’est quand même quelque chose, forcément, reconnaît Sylvain Ripoll. Déjà, disputer des matchs en Ligue 2 devant plus de 30 000 personnes, c’est assez rare. Sur le plan comptable, c’est un match comme les autres mais je pense qu’en termes de contexte, c’est un moment à part dans la saison. »
C’est en tout cas une force pour les Verts qui, en trois rencontres, n’y ont laissé que deux petits points face à Grenoble au cours d’une partie qu’ils avaient pourtant archi dominée. « En termes de préparation, ça ne change rien pour nous, explique Amine Hemia, le meneur de jeu guingampais. Mais c’est un match particulier. Parce que c’est une équipe de haut de tableau, une ambiance, un stade mythique. Nous, joueurs, on se nourrit de ça. Ça nous pousse à être bons. On joue au foot pour ces matchs-là. » Un environnement qui serait donc de nature à élever naturellement le niveau d’exigence et de concentration des joueurs. « On peut penser, sans exactitude, que le contexte s’y prête, estime l’entraîneur d’En Avant Guingamp. Tout le monde a envie d’être à la hauteur de l’événement. »

Depuis le début de la saison, Geoffroy-Guichard affiche une moyenne de 33 964 spectateurs. (Photo Luc Besson)
Une question de caractère
Mais gare, tout de même, à l’inhibition, qui constitue l’un des écueils dans ce genre de circonstance. « Ça peut exister, pour certains, dit encore Sylvain Ripoll. Ça dépend des tempéraments, des caractères. En tout cas c’est surtout le piège dans lequel il ne faut pas tomber. Pour vivre cet événement comme il se doit et en profiter footballistiquement, il faut trouver ce juste milieu entre une forme de décontraction et de la détermination. C’est en étant acteurs de notre match que nous pourrons espérer le plus de choses. » Surtout à Geoffroy-Guichard.
Crédit photo : Photo Nicolas Créach