« On veut dénoncer les conditions de détention indignes et les expulsions illégales qui arrivent assez souvent », alerte Marine Giorgis, assistante juridique de la Cimade. La jeune femme connaît bien le sujet, puisqu’elle se rend régulièrement dans des centres de rétention administrative (CRA) pour assister les personnes retenues et leur expliquer leurs droits. Avec sa collègue, Cécile Roubeix, elle encadre la promenade qui passe par des lieux emblématiques de « contrôle et d’enfermement », comme le parvis des Droits de l’homme, devant l’ancienne prison du fort du Hâ. Plusieurs prises de parole sont prévues le long du parcours.

« Normalisation des idées d’extrême droite »

Des ballons rouges et blancs viennent égayer les bicyclettes de Sylvie et Germinal. La mobilisation tient au cœur des deux Bordelais : « Germinal est fils de parents espagnols qui ont fui le pays », précise Sylvie. En pédalant à travers les rues de Bordeaux, tous deux espèrent avertir de la propagation et la « normalisation des idées d’extrême droite » dans la société. « On continue de laisser croire aux gens que les problèmes viennent des étrangers. » Les manifestants protestent notamment contre l’« enfermement des étrangers » en situation irrégulière dans les CRA qui, selon Sylvie et Germinal, est « très loin des idéaux de la France ».

Les manifestants arboraient banderoles, ballons et chasubles.

Les manifestants arboraient banderoles, ballons et chasubles.

M. B.