Le ministre israélien d’extrême droite chargé de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a mis en garde M. Netanyahou contre la conclusion d’un accord.
Des milliers d’Israéliens se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv pour réclamer un accord mettant fin à la guerre dans la bande de Gaza, deux jours avant la rencontre prévue entre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et le président américain Donald Trump à Washington. Les manifestants ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire : «Tous les otages, ramenez-les chez eux maintenant», alors qu’ils se rassemblaient sur la place des Otages à Tel-Aviv. «La seule chose qui puisse empêcher la descente dans l’abîme est un accord complet et global qui mette fin à la guerre et ramène tous les otages et les soldats chez eux», a déclaré Lishay Miran-Lavi, l’épouse d’Omri Miran, toujours captif à Gaza.
S’adressant directement au président américain, elle l’a exhorté à user de son «influence auprès du premier ministre Netanyahou». «Prolonger cette guerre ne fait qu’exposer Omri et les autres otages à un danger encore plus grand.» Ronen Ohel, dont le frère Alon Ohel est toujours retenu à Gaza, a également appelé M. Netanyahou à conclure un accord de trêve. «Pas de lettres, pas de déclarations, pas de retards. Il y a une opportunité maintenant, il y a un moment où vous pouvez choisir d’être un leader», a-t-il déclaré.
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Tributaire de ses alliés
Le ministre israélien d’extrême droite chargé de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a mis en garde M. Netanyahou contre la conclusion d’un accord. «Monsieur le premier ministre, vous n’avez pas le mandat de mettre fin à la guerre sans la défaite totale du Hamas», a-t-il écrit sur X. M. Netanyahou, qui ne dispose plus d’une majorité absolue au Parlement, est tributaire de ses alliés d’extrême droite.
Ces derniers refusent tout accord de libération d’otages avec le Hamas, et plaident pour la poursuite de la guerre jusqu’à l’anéantissement du mouvement islamiste palestinien, dont l’attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza.
Cette attaque a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne.
L’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 65 926 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l’ONU.