C’est bien malgré elle que l’actrice française Adèle Haenel a annoncé ce samedi devoir quitter la flottille internationale en route vers Gaza. La raison ? Une avarie technique sur son bateau. Néanmoins, la comédienne a appelé de nouveau à « mettre la pression » sur les gouvernements pour « qu’ils mettent un terme au génocide » dans l’enclave palestinienne.
L’artiste et militante avait embarqué début septembre à Tunis à bord de la « Global Sumud Flotilla ». La flottille, qui se présente comme la « plus grande mission maritime au monde pour briser le blocus israélien illégal de Gaza », comprend selon ses organisateurs une cinquantaine de bateaux, avec à bord plusieurs centaines de militants originaires de plus de 40 pays.
Une avarie sur le « Family Boat »
Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, elle déclare « devoir quitter la mission maritime, suite au fait que le moteur du bateau » sur lequel elle se trouvait « a cassé ». La flottille avait signalé vendredi sur le même réseau social une avarie sur le « Family Boat », obligeant les organisateurs à redistribuer les passagers sur d’autres bateaux. L’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a ainsi indiqué, sur son compte, avoir changé de navire. « J’aurais tellement aimé aller jusqu’au bout de cette mission », explique Adèle Haenel, ajoutant que « ce qui compte, c’est que […] les camarades qui sont sur la mer apportent l’aide humanitaire et brisent le blocus ».
La guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis bientôt deux ans, a été déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. Un blocus total imposé en mars par Israël sur le territoire palestinien et très partiellement assoupli fin mai y a entraîné de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. L’ONU a déclaré en août l’état de famine à Gaza.
Maintenir la pression
« Il faut mettre la pression sur nos gouvernements », a insisté Adèle Haenel. « Il faut qu’ils fassent respecter le droit international, il faut qu’ils mettent un terme au génocide et il faut qu’ils mettent un terme à la structure d’apartheid en Israël ». « C’est ce vers quoi tous nos efforts doivent être tendus, que ce soit sur la mer ou sur la terre ». Parmi les personnalités à bord figure également la militante suédoise Greta Thunberg. Un collectif d’artistes et personnalités a par ailleurs réclamé samedi aux gouvernements français et belge « la protection diplomatique » de la flottille, qui affirme avoir fait l’objet d’attaques de drones sur son chemin.