« Trumpisme » : le nouveau gros mot de l’opposition de gauche à Lyon.
La virulence du communiqué communiste en dit long : à gauche, on ne cache pas la crainte que la candidature de Jean-Michel Aulas vienne bouleverser le jeu politique lyonnais.
Au lendemain du premier grand meeting de Jean-Michel Aulas, organisé vendredi soir au H7 devant plus de 600 personnes, le Parti communiste français a publié un communiqué dénonçant la candidature de l’ancien président de l’OL à la mairie de Lyon.
« Entre deux articles de presse mêlant affaires judiciaires locales et nationales, la droite Lyonnaise s’engage au côté du multimillionnaire Jean-Michel Aulas pour les prochaines élections municipales de 2026 », écrit Augustin Pesche, chef de file du PCF à Lyon.
Le PCF rappelle des alliances passées, comme celle de Gérard Collomb avec Laurent Wauquiez en 2020 ou le parrainage d’Étienne Blanc à Éric Zemmour en 2022, avant de cibler directement le nouveau candidat. « Faussement de la société civile, Monsieur Aulas est le candidat du capital et ses prises de position sont très politiques. Entre diverses fake news, c’est surtout un désintérêt évident pour le quotidien des Lyonnaises et des Lyonnais qui dominent. »
Le PCF estime que « les Lyonnaises et les Lyonnais méritent mieux qu’une mascotte et des slogans creux masquant un projet politique aux valeurs réactionnaires et trumpistes », défendant un projet « ambitieux » basé sur les services publics, les mobilités durables et le respect des droits humains.
Pour rappel Grégory Doucet et Bruno Bernard l’avaient déjà utilisé pour qualifier l’ancien président de l’OL. Dans Le Point, les deux élus écologistes décrivaient encore récemment Jean-Michel Aulas comme le candidat d’une « droite de plus en plus proche de l’extrême-droite »: « Il fait du trumpisme, il dégrade le débat public. » Un mot censé effrayer, mais dont l’usage interroge, alors même que Donald Trump vient d’être réélu aux États-Unis.