L’excellence du savoir-faire de Collinet présent depuis 30 ans dans le parc et les hôtels
Le fabricant de sièges et de mobilier haut de gamme Collinet fournit Disneyland Paris depuis son ouverture en 1992. Récemment, l’entreprise située à Baudignécourt, dans la Meuse, a été sélectionnée par le géant américain pour participer à la rénovation de deux des plus beaux hôtels du site.
Beaucoup d’entreprises en rêvent. Collinet l’a fait. Dans son carnet d’adresses, l’entreprise familiale fondée en 1887, située à Baudignécourt dans la Meuse, à une trentaine de kilomètres de Commercy, compte, depuis plus de 30 ans, entre autres (voir par ailleurs), un client à faire pâlir la concurrence : la plus célèbre souris du monde, Mickey.
Le fabricant meusien de sièges et de mobilier pour l’hôtellerie et la restauration de luxe fournit Disneyland Paris depuis son ouverture en 1992 en région parisienne. « C’est le client avec lequel on collabore depuis le plus longtemps et de façon aussi régulière », souligne Stéphane Davoli, co-dirigeant de la société Collinet qui a hérité, après le départ de son beau-père José Collinet, de ce « marché » hors norme.
C’est le client avec lequel on collabore depuis le plus longtemps mais aussi de façon aussi régulière
Stéphane Davoli, co-dirigeant de Collinet
« Il n’y a pas une année où on ne travaille pas avec les équipes de Disney » soit pour de nouvelles commandes, soit pour de la rénovation de mobilier, précise-t-il.
« À l’ouverture du parc, il y a eu la création de chaises pour quasiment tous les hôtels », se souvient le chef d’entreprise. Même les iconiques chaises hautes pour bébé avec les oreilles de Mickey, c’était du made in Meuse !
« Efficacité et réactivité »
Mais alors en quoi ces ébénistes meusiens, présents à un peu plus de 200 kilomètres de Marne-la-Vallée, ont-ils tapé dans l’œil du géant américain ? « Nous apprécions le caractère familial de l’entreprise, son expertise métier reconnue mais surtout son efficacité et sa réactivité », affirme Sophie Coudré, directrice artistique des hôtels Disney, Walt Disney imagineering Paris qui observe « un partenariat commercial qui s’est renforcé au fil des années ».
Nous apprécions le caractère familial de l’entreprise, son expertise métier reconnue
Sophie Coudré, directrice artistique des hôtels Disney
Dernières coopérations en date et pas des moindres, la rénovation de deux des plus beaux hôtels de Disneyland Paris : le Disneyland Hotel (5 étoiles) et le New York – The Art of Marvel (4 étoiles). Pour sublimer les lieux, Mickey a fait appel au savoir-faire unique et ancestral de Collinet.
Au Disneyland Hotel, après trois années de rénovation achevées en janvier 2024, le mobilier commandé par Disney à l’entreprise familiale habille aujourd’hui certaines suites et chambres mais aussi les espaces communs, les restaurants de l’hôtel 5 étoiles. Dans le détail, Collinet c’est : la chaise de la suite signature « Frozen » (La Reine des Neiges) ; les fauteuils de la suite signature « Raiponce » ; la bergère Louis XV de la suite « La Belle et la Bête » ; les chaises du restaurant « Royal Banquet » ; les fauteuils, chaises et chauffeuses du « Fleur de Lys Bar » ; les poufs du « Kids club » etc. Autant de créations, faites sur-mesure à partir de planches de bois issues de forêts vosgiennes et achetées à une scierie près de Vittel et qui sont « des produits exclusifs pour Disney ».
A l’hôtel New York – The Art of Marvel, dont la réhabilitation s’est terminée à l’été 2021, « on a réalisé pour les chambres environ 500 chaises et 800 chauffeuses et d’autres mobiliers pour les espaces publics », énumère Stéphane Davoli qui explique que lorsqu’un modèle de chaise est retenu par Disney, les équipes artistiques le personnalisent (choix du bois, hauteur des pieds, taille de l’assise, revêtement, tissus…). Puis sort de l’atelier un prototype pour validation avant la production finale de la commande.
« Il n’y a pas de client équivalent »
Montant des contrats ? Mickey, en implacable businessman, se refuse à toute communication et interdit à ses fournisseurs à dévoiler toute somme. Forcément rondelette, comme ses oreilles !
« En one shot », comprenez en une seule signature – par exemple, pour la rénovation de l’hôtel New York – The Art of Marvel – « il n’y a pas de client équivalent, c’était notre plus gros contrat de l’année », confie Stéphane Davoli.
Nous explorons toujours de nouvelles opportunités de collaborer avec Collinet
Sophie Coudré, directrice artistique des hôtels Disney
D’autres projets à venir entre Disney et Collinet ? « Nous explorons toujours de nouvelles opportunités de collaborer avec Collinet », assure Sophie Coudré, la directrice artistique des hôtels Disney. Des discussions seraient en cours entre les deux partenaires. « Il faudra être patient pour en savoir plus », conclut-elle.
Stéphane Davoli, co-digieant de l’entreprise Collinet : « On est monté en gamme »
La savoureuse collaboration entre Disney et la Confiserie des Hautes-Vosges
La CDHV fournit depuis 2021 l’hôtel New-York – The Art of Marvel en bonbons des Vosges sans sucre, conditionnés par six dans une petite boîte unique et offerte aux clients de l’hôtel.
Fabienne Picard, la PDG de la confiserie des Hautes-Vosges à Plainfaing. Photo Vosges Matin/Jérôme Humbrecht
Des bonbons de la CDHV à Disney ? Oui, mais pas n’importe quels bonbons ! Depuis 2021, la confiserie vosgienne, basée à Plainfaing, est représentée dans les chambres de l’hôtel New-York – The Art of Marvel avec ses jolies petites boîtes « Infinity Sweets » composées de six bonbons de couleur représentant les « pierres de l’infinité » appelées « gemmes du pouvoir » ou « gemmes de l’âme », artéfacts présents dans l’univers Marvel.
« C’est une recette unique qui a été mise au point avec un cahier des charges très précis et des demandes très spécifiques de la part des équipes de Disney », souligne Fabienne Picard, PDG de la Confiserie des Hautes-Vosges. En effet, pour créer un aspect de totale brillance des bonbons, les équipes de la confiserie ont confectionné une recette sans sucre car ce dernier peut produire une opacité dans et sur le bonbon.
20 000 boîtes
« Cette collaboration était un challenge ! Ça nous a beaucoup motivés de créer un produit spécifique et atypique. Ce genre de partenariat nous permet de sortir de notre zone de confort et de franchir des étapes supplémentaires en production », se réjouit la directrice générale. Et la force de ces entreprises locales à taille humaine pour Disney « c’est leur adaptabilité à leurs projets et à leur malléabilité ».
Quelque 20 000 boîtes, offertes aux clients de l’hôtel New York – The Art of Marvel dès trois nuitées, ont été livrées par la CDHV en 2024.
La boîte de confiserie réservée aux clients de l’hôtel New York – The Art of Marvel est composée de six bonbons de couleur représentant les « pierres de l’infinité » appelées « gemmes du pouvoir » ou « gemmes de l’âme », artéfacts présents dans l’univers Marvel. Photo CDHV
Un honneur, une fierté
Même si cela ne représente pas grand chose sur le chiffre d’affaires de la CDHV, « travailler pour Disney, c’est un honneur et une fierté. On aime ce parc et on a gardé notre cœur d’enfant », confie Fabienne Picard, la PDG. « Ce sont des marchés de niche. Le but n’étant pas de faire de la quantité mais de la qualité », ajoute-t-elle. « Disney, c’est un client prestigieux. Quand on y entre, si vous êtes bons alors le partenariat peut perdurer. C’est une référence, un gage de sérieux pour d’autres personnes qui voudraient travailler avec nous », certifie la dirigeante qui confie que « d’autres projets pourraient voir le jour l’année prochaine » avec le géant américain.
Photo Charlotte Overney
La majestueuse rénovation de Le Bras Frères sur le château de la Belle au Bois Dormant
L’entreprise de Meurthe-et-Moselle a participé avec d’autres artisans français à la restauration du toit et de la charpente du château visible depuis l’entrée en parc avec les mêmes techniques que sur les monuments historiques.
Il n’avait pas été rénové depuis la création de Disneyland Paris en 1992 : le château de la Belle au Bois Dormant a bénéficié en 2021 de l’expertise reconnue de l’entreprise Le Bras Frères, située à Jarny (Meurthe-et-Moselle) et spécialisée dans la restauration des monuments historiques.
Disney a en effet retenu, entre autres, cette entreprise lorraine pour rénover le toit et la charpente de l’emblématique château qui avait perdu un peu de sa superbe au fil du temps. Avec deux enjeux majeurs : l’étanchéité et l’esthétique du bâtiment.
Photo Charlotte Overney
«Disney, ce n’est pas que de l’apparence »
Le groupe Le Bras Frères, fondé en 1954, qui s’est illustré dernièrement pour la rénovation de Notre-Dame de Paris, a effectué le même travail, utilisé les mêmes techniques et les mêmes matériaux que sur le château de Villers-Cotterêts dans l’Aisne, le château de Rambouillet dans les Yvelines ou encore sur la chapelle royale du château de Versailles. Charpente, calepinage, taille d’ardoise… Tout est fait comme sur ces châteaux français.
« Disney, ce n’est pas que de l’apparence. Le château de la Belle au Bois Dormant, c’est un ouvrage très compliqué techniquement », atteste Adrien Beaugendre, meilleur ouvrier de France en 2015 et salarié de Le Bras Frères.
« Il n’y a pas beaucoup de châteaux comme celui-ci avec autant de tourelles », remarque-t-il. « Des ouvrages » de ce type « c’est royal ! »
C’est un ouvrage très compliqué techniquement
Adrien Beaugendre, meilleur ouvrier de France en 2015 en couverture et salarié de Le Bras Frères
De la Marne aux tables de Disney, « un champagne qui fait voyager »
Pour l’année 2023-2024, Disneyland Paris comptait quelque 131 fournisseurs issus du Grand Est dont la maison de champagne Pierre Mignon située à Le Breuil, commune dans le département de la Marne, près d’Épernay. Une collaboration commerciale entamée en 2022.
« J’ai tout de suite vu que cette maison qui se veut familiale proposait à la fois des produits de grande qualité mais également qu’ils étaient capables de nous accompagner sur nos projets exclusifs comme la cuvée du Disneyland Hotel », affirme Arnaud Godebin, senior manager en charge de la partie boisson pour Disneyland Paris.
Cuvée millésimée
Ainsi, la maison de champagne, qui existe depuis cinq générations et dont le domaine est étendu sur 20 hectares, a sélectionné une cuvée millésimée (millésime 2013) pour fournir Disney.
« On a vraiment laissé le plus long vieillissement possible pour que ce champagne exprime des notes bien particulières. Nous allons être sur des arômes de type miel, des notes briochées. C’est un champagne qui fait voyager », détaille Céline Mignon, fille de Pierre Mignon, responsable de l’export et des relations commerciales.
« On a affaire à des passionnés qui avaient envie de nous accompagner sur nos projets un peu fous », souligne Arnaud Godebin.