RÉCIT – Un incroyable livre-enquête révèle comment l’ancien président de l’académie Goncourt a dissimulé ses errements et ses impostures derrière une mystification littéraire.

Vipère au poing d’Hervé Bazin a réussi la performance d’être un énorme succès lors de sa sortie, en 1948, et de devenir un classique de la littérature française d’après-guerre du vivant de son auteur (1911-1996). Le coup de maître d’un premier roman qui fut pour des générations de collégiens ou de lycéens une lecture obligée. Au cœur de l’œuvre se trouve le personnage inoubliable d’une mère tyrannique surnommée Folcoche, exerçant sur ses trois fils sévices et privations.

L’un d’eux, baptisé Brasse-Bouillon, double de l’auteur et narrateur du roman présenté comme autobiographique, se rebelle contre l’emprise de la tortionnaire au point de tenter de l’assassiner. Cette peinture au vitriol d’une certaine bourgeoisie provinciale se vendra à plus de cinq millions d’exemplaires, sera traduite dans une trentaine de pays, fera l’objet d’une adaptation télévisée et d’une autre au cinéma.

Quant à son auteur, Jean Hervé-Bazin à l’état civil, s’il ne renoua pas ensuite avec un tel succès, il s’installa…

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Le Figaro

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