Publié le
21 avr. 2025 à 16h04
Au 33 boulevard National, à Marseille, La Marmite Joyeuse n’est pas une cantine ordinaire.
Sous l’impulsion d’Emmanuelle et de son mari, ce tiers-lieu marseillais allie repas faits maison, initiatives solidaires et projets culinaires innovants, créant un véritable tiers-lieu.
Un laboratoire culinaire
La Marmite Joyeuse propose – au-delà de ses plats savoureux – aussi un espace de coworking culinaire, pour des aspirants restaurateurs avant de se lancer.
« Nous accompagnons ceux qui souhaitent se lancer dans la restauration, en leur fournissant les outils nécessaires pour réussir », explique Emmanuelle Vidal-Naquet.
Un dispositif qui favorise l’émergence de nouvelles entreprises dans le secteur de la restauration.
Vidéos : en ce moment sur ActuDes repas accessibles et pour tous
Tout au long de l’année, le restaurant propose surtout des plats faits maison à 8 euros, « prix unique », ajoute Emmanuelle.
Au menu, chaque jour, un plat carné et une alternative végétarienne. Avec dessert, pour 2 euros de plus. « Ce sont des plats de grands-mères. Nous voulons que chacun puisse manger sainement, avec un petit budget », souligne-t-elle.
Cette approche inclusive attire forcément une clientèle diverse, des travailleurs du quartier, aux personnes en situation de grande précarité. « Si on a un objectif, c’est de voir le plus de monde différent », assure-t-elle.
Hatim, professeur dans le secondaire et client du restaurant explique ce succès :
Concrètement, c’est bon. Et puis il y a une bonne ambiance avec des prix très abordables. Des plats bons et généreux pour 8 euros, c’est top. Et au fil des années, c’est devenu un lieu de rendez-vous avec mes amis. Depuis que je connais cette adresse, j’ai dû y dépenser l’équivalent de 1000 euros ici.
200 repas en jour
À La Marmite Joyeuse, c’est la cheffe Karima qui est derrière les fourneaux.
Ses plats sont simples, généreux et inspirés de ses recettes familiales et de ses voyages. Ils se composent aussi au gré des arrivages. « Ce qu’on veut, c’est pouvoir montrer qu’on peut produire en quantité, avec des produits frais, variés et faits maisons », ajoute la patronne qui estime vendre 200 repas par jour, « juste le midi ».
Le restaurant propose deux plats différents chaque jour. (©Benjamin Cohen Royer / actu Marseille)
Un jour, c’est couscous végétarien, le lendemain, mafé. L’objectif est de proposer une cuisine accessible, « sans sacrifier la qualité ni le goût ».
Cette approche culinaire, centrée sur le partage et la convivialité, reflète les valeurs de La Marmite Joyeuse. « Ici, on vient pour se régaler, mais aussi pour échanger, se rencontrer et créer du lien », souligne Emmanuelle.
Des plats suspendus
L’établissement est une association engagée. En effet, la cantine propose des repas suspendus pour les personnes dans le besoin, avec des adhésions, à prix libre, permettant à chacun de soutenir cette initiative.
Le principe est simple : un client commande un repas, mais en paie deux. Le repas sera ensuite offert à une personne dans le besoin. Une initiative solidaire permet à chacun de contribuer à la lutte contre la précarité alimentaire : « On distribue au moins six plats suspendus par jour, de la part du restaurant uniquement».
Le restaurant propose des repas suspendus pour les personnes dans le besoin. (©Benjamin Cohen Royer)
En effet la Marmite Joyeuse n’a pas réellement d’objectif lucratif, « on veut juste que la boîte tourne et pouvoir payer nos employés et les charges. On a plutôt un fonctionnement de type associatif », conclut-elle.
Une philosophie qui fait de ce lieu bien plus qu’un simple restaurant.
La Marmite Joyeuse, au 33 boulevard National à Marseille. Infos au 04 91 07 17 34
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