Nigel Farage avait lancé le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) en 2006, soutenant le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Sondage après sondage, Nigel Farage caracole en tête. Son parti, Reform UK, remporterait 311 sièges à la Chambre des Communes en cas d’élection, selon un sondage YouGov, publié ce vendredi. Il doit en engranger 326 pour obtenir une majorité. Ces sondages montrent la formidable expansion d’un parti qui ne compte que cinq députés actuellement, dont Nigel Farage, et pourrait menacer le traditionnel bipartisme britannique, balançant entre Conservateurs et Travaillistes.

Un autre sondage publié vendredi par le Times  annonçait une majorité de 373 sièges pour Reform UK en cas d’élection. Aucun autre parti n’obtiendrait 100 sièges. Keir Starmer, premier ministre travailliste, avait remporté une large majorité (398) aux élections générales de l’an dernier. Las, sa popularité tutoie les 15%.


Passer la publicité

«Un vol du Brexit»

Nigel Farage avait lancé le parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) en 2006, soutenant le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Peu après le vote favorable au Brexit, il quitte la tête de son parti. Trois ans plus tard, devant les tergiversations des gouvernements conservateurs de l’époque, il lance le Brexit Party pour les élections européennes auxquelles il arrive en tête.

Son parti ne présente aucun candidat face aux Conservateurs, permettant une large victoire des partisans de Boris Johnson qui finalise un accord de retrait. Déçu par la politique des Tories, il crée Reform UK en 2024 et est élu député. Il dénonce «un vol du Brexit», regrettant que le Royaume-Uni n’a pas profité du retrait de l’Union européenne pour diminuer drastiquement l’immigration et libéraliser davantage son économie. Toutefois, aucune élection générale anticipée n’est pour l’heure prévue. Le prochain rendez-vous parlementaire se tiendra en 2029.